Contrôler les dépenses de l’État relatives aux employés de la fonction publique qui sont suspendus de leurs fonctions. Tel est le thème abordé lors d’une rencontre, vendredi, entre le président de la National Trade Union Confederation (NTUC), Narendranath Gopee, et le Directeur des Poursuites publiques (DPP), Me Rashid Amine. Au cours de cette rencontre ayant duré une heure, le président de la NTUC a proposé d’instituer un comité disciplinaire national indépendant présidé par un juge ou un magistrat, assistés de deux ou trois assesseurs.
« C’est ce comité qui s’occupera des cas d’employés interdits de fonctions, que ce soit dans la fonction publique ou le secteur privé. Ce comité disciplinaire indépendant permettra de résoudre le problème de retard dans le dénouement des cas qui sont sous la coupe des autorités. On a vu des cas qui traînent – et parfois une dizaine d’années d’attente – pour connaître le résultat final. Pendant tout ce temps, les employés concernés continuent à percevoir leurs salaires sans qu’ils soient obligés de travailler », a déclaré Narendranath Gopee.
Il a déclaré qu’il a, dans le passé, approché l’ancien ministre du Travail, Soodesh Callichurn, à propos de la nécessité de mettre sur pied un comité disciplinaire indépendant. « Je pense que le gouvernement dispose maintenant d’une occasion en or pour aller de l’avant avec ce comité disciplinaire indépendant. Nous avons remarqué que très souvent des compagnies du secteur privé mettent sur pied des comités disciplinaires qui sont présidés par des personnes choisies par la direction. Les présidents de ces comités disciplinaires sont aussi payés par les employeurs. Donc, ils ne sont pas indépendants. Un comité disciplinaire doit être sous la tutelle du ministère du Travail et il doit être présidé par un juge ou un magistrat », fat-il comprendre.
Un comité disciplinaire indépendant mettra « fin aux comités disciplinaires bidon qui existent actuellement dans le secteur privé ». Il devait souligner que le bureau du DPP dispose d’un plan allant dans ce sens et qu’il faut maintenant consulter l’Attorney General, Gavin Glover et le ministre du Travail et des Relations indusrielles, Reza Uteem.
« Aussi, vu que les fonctionnaires qui sont sous le coup d’une suspension ne travaillent pas, j’ai présenté une formule au DPP. » Donc un fonctionnaire qui est sous le coup d’une interdiction touchera deux tiers de son salaire seulement. C’est une mesure qui découragera les fonctionnaires de commettre des fautes et en même temps cela aidera le gouvernement à ne pas gaspiller des fonds publics », a-t-il ajouté.
« Je vais en tout cas préparer un Position Paper sur la mise sur pied d’un comité disciplinaire indépendant et la réduction des salaires des fonctionnaires qui sont sous le coup d’une interdiction. Après la soumission de cette Position Paper, le DPP fera certainement un suivi avec l’Attorney General et le Solicitor General. Moi, de mon côté, je vais effectuer un suivi avec le ministère du Travail », indiquet-t-il encore.