À l’heure où Maurice s’apprête à entrer dans les célébrations de fin d’année, un autre compte à rebours, plus sombre celui-là, s’impose : celui des victimes de la route. Fêtes de bureaux, soirées entre amis, achats de dernière minute et déplacements familiaux remplissent les routes d’un trafic dense et parfois imprévisible. Un contexte festif qui, chaque année, se heurte à une hausse du risque routier.
Or, les derniers chiffres sont sans appel : malgré une légère baisse du nombre d’accidents mortels — 104 contre 102 à la même période l’an passé — la mortalité augmente. 112 personnes ont perdu la vie, deux de plus que l’année dernière. Moins de collisions, mais plus violentes, avec moins de véhicules impliqués mais davantage de vies brisées. La tendance est préoccupante : davantage de conducteurs meurent (+40%), les seniors sont plus touchés, et les accidents se déplacent vers les heures du matin, là où 31 personnes ont déjà trouvé la mort.
Ce tableau, implacable, rappelle que le danger ne vient pas seulement de la route, mais bien de nos comportements : vitesse excessive, alcool au volant, fatigue, impatience, inattention. Autant de facteurs aggravés par l’effervescence des fêtes. Dans une île où automobilistes, motocyclistes, piétons et usagers vulnérables se partagent un espace limité, chaque écart peut avoir des conséquences irréparables.
En cette fin d’année, ralentir n’est pas une option : c’est un devoir. Rester vigilant, anticiper les réactions des autres usagers, respecter le Code de la route et préserver ses proches sont des gestes simples, mais essentiels. La prévention ne se décrète pas ; elle se pratique. Et c’est collectivement que Maurice pourra espérer briser cette spirale.
À l’approche des célébrations, une évidence s’impose : la route ne pardonne pas. À chacun de faire preuve de responsabilité pour que les fêtes demeurent un moment de lumière — et non une période endeuillée.

