Services financiers : Maurice devance Casablanca Finance City

Un article publié par Jeune Afrique sous le titre Centres financiers en Afrique : pourquoi Maurice détrône le Maroc annonce que le pays s’impose désormais comme la première plateforme financière du continent africain, détrônant Casablanca Finance City (CFC). Ce basculement, confirmé par la dernière édition du Global Financial Centres Index (GFCI) publiée le 25 septembre, place le centre financier mauricien à la 52e position mondiale, devant Casablanca, classée 56e. Le trio de tête du classement étant occupé par New York, Londres et Hong-Kong.

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Pour Mike Wardle, Chief Executive Officer du Z/Yen Group, cette performance s’explique par « la situation stratégique de Maurice dans l’océan Indien, car les flux financiers entre l’Afrique et les pays du Golfe et l’Asie ne cessent de croître. » Depuis 2022, les investissements des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) vers l’Afrique ont dépassé USD 113 milliards, et Maurice a su capter une part croissante de ces capitaux.

Le journaliste Mathieu Galtier indique également que « l’île s’est positionnée comme une plateforme incontournable entre le continent et son principal client, la Chine ». En 2025, la filiale mauricienne de la Bank of China est devenue une banque de compensation pour le yuan, favorisant les règlements en devise chinoise et accélérant ce que Jeune Afrique qualifie de yuanisation des échanges africains.

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Autre levier du succès mauricien selon cette publication : ses relations économiques renforcées avec l’Inde. Grâce au Comprehensive Economic Cooperation and Partnership Agreement (CECPA), signé en 2021, de nombreux fonds et fintechs indiens s’y installent pour structurer leurs investissements en Afrique. Comme le résume Moustafa Mourouvaye, directeur du cabinet Indomètis, « Maurice a internalisé cette rationalité avec des délais administratifs raccourcis, une politique de licence clarifiée et une doctrine de supervision lisible ».

Selon Jeune Afrique, ce glissement du centre de gravité financier africain vers l’Est illustre un changement d’époque : désormais, « celui qui compte passe par l’océan Indien et non plus par la Méditerranée ».

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