« Plus de 70% des cultures vivrières ont été endommagées, que ce soit aux champs où la récolte était en cours ou pour des récoltes en février et mars. » Tel est le constat de Kreepalloo Sunghoon, de la Small Planters Association (SPA), quelques jours après le passage du cyclone tropical Belal. Un retour à la normale n’est pas prévu avant un mois ou un mois et demi, estime-t-il.
Kreepalloo Sunghoon précise que la production de légumes était déjà en quantité réduite en comparaison avec les autres années mais avec Belal, la situation s’est corsée. « Les 30% des champs restants ne sont pas pour autant épargnés. Il s’agit de champs où il y a des fruits et des légumes mais qui sont abîmés comme des tubercules, les betteraves qui pourrissent avec la chaleur et l’humidité. Nous aurons donc de moins en moins de légumes sur le marché ces temps-ci », fait-il comprendre en concédant que les prix prendront l’ascenseur. « Déjà, un chou se vend à Rs 100-Rs 120 ; les pommes d’amour sont à Rs 200 la livre. Des jours bien difficiles nous attendent », prévient Kreepalloo Sunghoon.
Les cultures hydroponiques ont également souffert. Et malgré leur grand découragement, les planteurs ont commencé à se retrousser les manches pour nettoyer leurs terres et les travailler de nouveau. « Il faut savoir qu’après d’aussi grosses pluies, les terres ont perdu de leur fertilité. Les planteurs pourront d’ici à 15-20 jours faire les semences. Mais cela prendra du temps avant de récolter des légumes à nouveau », dit-il encore.
Lançant un appel au gouvernement, Kreepalloo Sunghoon confirme que « la SPA n’a rien soumis encore comme demande d’aide mais un groupe de planteurs a fait des propositions, dont des facilités financières, au gouvernement», dit-il en laissant entendre que la seule solution demeure les importations dans la conjoncture.