Smart City à Roches Noires – ReA : « On a pris note, mais on 
relève quelques paradoxes… »

Le parti Rezsitans ek Alternativ (ReA) a axé sa conférence de presse vendredi, principalement sur l’environnement. Le porte-parole de parti écosocialiste David Sauvage a ainsi abordé plusieurs sujets d’actualité, dont le projet de Smart City à Roches Noires, les nouvelles propositions de loi concernant les wetlands à Maurice ainsi que le cas logé en Cour par ReA pour contester le projet foncier du groupe NMH à les Salines, Rivière Noire.

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« La proposition de ReA dans l’affaire Roches Noires c’est que l’opinion publique se mette ensemble dans une réflexion pour voir ce que sera ce village dans 50 ans », dit David Sauvage. Ainsi, le parti propose une alternative à ce projet foncier qui devra respecter trois paramètres essentiels.

Premièrement, ReA soutient qu’il faut revoir le statut des terres de Roches Noires et qu’elles doivent être placées dans le domaine public. Deuxièmement, le modèle économique doit être revu pour « permettre aux habitants de la région d’être décideurs et bénéficiaires de l’économie qui sera mise en place. »

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Et troisièmement, ReA soutient qu’il est important d’ouvrir le dialogue pour voir « comment améliorer le vivre-ensemble sur le littoral, en adressant, entre autres, le problème d’accaparement des plages. »

Pour ReA, « c’est en adressant ces paramètres qu’on aura une alternative pérenne et responsable. » En outre, dans le cas de Roches Noires, le parti indique que le problème se situe à 3 niveaux et avance que les 4 banques impliquées directement et indirectement dans cette affaire ont une grosse part de responsabilité. « Le groupe BPCE international et outremer et ABSA sont créanciers de Roches Noires Resorts en liquidation et les deux banques des promoteurs étrangers sont la CIC et la caisse d’épargne. Nous pensons que les deux banques créancières peuvent arrêter le problème et remettre la terre au public. »

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Remettre le terrain dans le public.
Par ailleurs, David Sauvage explique que « des actions légales peuvent être lancées, notamment une réparation financière. » Ainsi, « soit les banques s’exposent à des poursuites légales, car on les a pris les pieds dans le plat à Maurice, soit d’elles-mêmes, elles remettent le terrain dans le public. »

En outre, le parti explique que toutes les conditions sont réunies pour que le gouvernement mauricien prenne position et pour qu’il « fasse une compulsory acquisition, parce que les terres sont un trésor avant tout, d’un intérêt public. » Quant au « move du grand capital » de proposer la création d’un parc naturel sur le site, ReA « a bien pris note, mais relève des paradoxes, car un des grands groupes poursuit ReA dans l’affaire de la Cambuse et un autre est impliqué dans un projet foncier à Azuri. Il s’agit d’un move intéressant, seulement si les trois paramètres énoncés plus haut sont respectés. »

Concernant les Environment Protection (Amendment of Schedule) Regulations 2023, donnant un peu plus de pouvoir au Permanent Secretary de l’Agriculture qui sera l’Enforcing Agency pour la protection des wetlands, il soutient qu’il a l’impression que chacun se renvoie la balle, alors qu’il aurait fallu revoir les lois sur les Environmental Sensitive Areas.

David Sauvage a aussi parlé des initiatives prises pour lutter contre la pollution plastique déclarant qu’« un point essentiel n’a pas été abordé et c’est la question de dommages et de réparations financières par pollution plastique. » Dans le combat contre NMH à Les Salines, ReA sera entendu, ce lundi, en Cour. Stefan Gua a, pour sa part, confirmé que le parti est en discussion avec les partis Linion Pep Morisien (LPM) et Rassemblement Mauricien (RM).

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