Les Sœurs de Lorette célèbrent cette année leurs 180 ans de présence au service de l’éducation et de la société mauricienne. Un temps fort ponctuera cet anniversaire. Pour l’occasion, une messe, présidée par Mgr Jean Michaël Durhône, évêque de Port-Louis sera célébrée demain à 14h30 à la Cathédrale Saint Louis.
De l’arrivée des huit premières missionnaires irlandaises en 1845 à la fusion annoncée avec la Congrégation de Jésus, les Sœurs de Lorette célèbrent cette année 180 ans d’engagement éducatif et spirituel à Maurice, sous le signe de l’abondance de grâce. Ce 8 septembre marquait ainsi le 180ᵉe anniversaire de l’arrivée à Maurice des Sœurs de Lorette, venues d’Irlande grâce à l’encouragement de Mère Teresa Ball et à l’invitation de Mgr Collier, premier évêque de Port-Louis. Leur mission était alors de répondre à un besoin urgent : offrir une éducation de qualité aux jeunes filles.
Depuis, les Sœurs de Lorette – membres de l’Institut de la Bienheureuse Vierge Marie (IBVM) – se sont engagées sans relâche dans l’enseignement, les retraites spirituelles et divers projets sociaux, guidées par le charisme de leur fondatrice, Mary Ward, femme de foi et d’audace. Pour marquer cet anniversaire, trois temps forts sont au programme. Ainsi, le jeudi 11 septembre, une comédie musicale, The Reaper, a été présentée par les élèves de Grade 5 de l’École de Lorette de Vacoas. Le 14 septembre, à 14h30 : messe solennelle d’action de grâce à la Cathédrale Saint-Louis, présidée par Mgr Jean Michaël Durhône, en présence du cardinal Maurice Piat, du clergé, des religieuses, des collaborateurs et des amis de Lorette. Puis, en octobre, un symposium éducatif, réunissant les enseignants des écoles de Lorette, est prévu.
Cette célébration s’inscrit dans un contexte particulier, car 2025 marque également la fusion de l’IBVM avec la Congrégation de Jésus (CJ), deux congrégations fondées par Mary Ward et unies dans un même charisme. Votée le 31 juillet dernier, lors de la fête de Saint Ignace de Loyola, et en attente d’approbation du Vatican, cette fusion deviendra effective en novembre.
À travers ces célébrations et cette transition vers une nouvelle unité, les Sœurs de Lorette et leurs collaborateurs expriment leur gratitude et leur espérance, et réaffirment leur volonté de poursuivre, avec dynamisme et fidélité, leur mission éducative au service du pays.
TÉMOIGNAGE | Françoise Yaw Kan Tong-Mootoosamy
« Une école de vie, une lumière
pour toute une existence »
« À l’occasion des 180 ans de présence des Sœurs de Lorette à Maurice, je tiens à partager ce que cette tradition éducative a représenté dans ma vie. Treize années passées dans leurs établissements à Notre-Dame de Lorette RCA, à Port-Louis, puis aux collèges de Saint-Pierre et de Curepipe m’ont transmis bien plus que des savoirs : elles m’ont donné des valeurs solides, une boussole pour la vie et une foi enracinée. Les Sœurs m’ont appris le respect, l’effort, la générosité et l’importance de devenir quelqu’un de droit et de serviable.
« Je garde des souvenirs précieux : les retraites spirituelles, les cours de catéchèse, l’apprentissage de la couture et de la broderie, la rigueur des enseignements et l’attention des religieuses dans les moments de fragilité… Toutes ces expériences ont semé en moi des graines de confiance, de curiosité et d’amour pour l’apprentissage. Cette tradition éducative a marqué plusieurs générations, y compris ma famille : ma sœur Sr. Thérèse Yaw Kan Tong, co-leader de la congrégation à Maurice, ainsi que mes autres sœurs ont également reçu une éducation chez les Sœurs de Lorette, poursuivant ainsi un héritage familial d’éducation, de foi et de valeurs. La vocation de ma sœur Sr Thérèse a renforcé ce lien familial avec la mission Lorette. Sa fidélité, sa discrétion et son amour pour les autres témoignent de l’éclat vivant de la tradition de Mary Ward, fondatrice de l’Institut.
« Aujourd’hui, je constate avec gratitude que cette flamme continue de briller à Maurice, portée par les religieuses et les collaborateurs engagés. Une éducation fondée sur l’amour, la vérité et le respect transforme durablement une vie, la mienne en est un exemple. À toutes les religieuses et enseignantes Lorette qui ont croisé mon chemin, je dis merci, de tout cœur, et espère que cette flamme continuera d’accompagner d’autres jeunes sur leur chemin de vie. »

