Solitude : Un projet de production d’œufs pour soutenir les familles en difficulté

Le Mouvement Autosuffisance Alimentaire (MAA) a mis sur pied un projet de production d’œufs hebdomadaire avec la participation d’une vingtaine de familles, à Solitude. « C’est une bonne source de protéines pour ces familles pauvres alors que les protéines sont si chères dans le monde et à Maurice. Les enfants ont besoin de protéines pour grandir. C’est leur droit d’avoir eux aussi une bonne alimentation », soutient Éric Mangar, directeur du MAA.

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L’objectif est d’encourager les familles en question à avoir une activité à la maison et éviter que leurs enfants ne se laissent entraîner dans les fléaux, surtout pendant la période des vacances. Les familles ont été formées à plusieurs aspects sur l’élevage. Par exemple, sur la quantité de nourriture, la quantité d’eau à donner à chaque pondeuse, l’importance de l’eau, le suivi de l’évolution des œufs au cours des 12 mois de ponte. Et en cas de cyclone, comment les garder les œufs et les commercialiser.

Comment se passe la vente des œufs ? Éric Mangar explique : « habituellement, ils vendent à leurs voisins à 25% de moins que dans les boutiques ; 50% sont consommés et 50% sont mis sur le marché. L’enregistrement des pondeuses individuelles en ponte doit être fait par des jeunes. Si une poule pond moins, il faut lui donner des vitamines. Ils ont aussi appris l’importance du carbone de monoxyde pour les coques dures. Par exemple, en été, la coquille des œufs a tendance à se briser. Nous avons conseillé aux producteurs de donner aux poules des huîtres broyées qui contiennent du carbonate de calcium. »

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Pour garder les aliments dans un endroit frais, dira Éric Mangar, le camion appartenant à la MAA en fait la distribution tous les mois. La teneur en protéines des aliments fournis doit tourner entre 18 à 19%. Et les aliments frais fournis sont renouvelés après chaque 12 mois. « Nous avons aussi appris aux familles que si les aliments se gâtent et que s’il y a des acariens, il faut placer une citronnelle sur la partie externe du sac. Car si nous gardons les aliments trop longtemps en été, les acariens les attaquent », prévient Éric Mangar aux éleveurs.

Dans d’autres endroits où des familles ont été initiées aux techniques, de cinq poules pondeuses en 1989, la production est passée à 100 000 poules pondeuses et 5 000 poulets de chair. « Et dans d’autres endroits, les familles en dépendent grandement pour financer les études de leurs enfants ou dans la fabrication de gâteaux. C’est pour vous dire que ce type de projet vise à aider les familles en difficulté. Ce projet permet également de soutenir des individus, ouvrant la voie vers leur autonomie », ajoute le directeur de la MAA qui, à travers l’élevage, a pu venir en aide à de nombreuses familles en difficulté.

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