Star Knitwear : un accord final conclu en faveur des licenciés

La MauBank et la MIC s’engagent qu’ils soient payés en priorité lors de la vente des actifs de l’usine

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Ouf de soulagement pour les employés licenciés de Star Knitwear Ltd ! Un accord final a été signé, hier, devant le Redundancy Board, présidé par Rashid Hossen, entre le Receiver Manager de la compagnie, Mustaq Osman, et les représentants des employés, accordant officiellement le statut de licenciés à 906 travailleurs mauriciens et étrangers.
Avec ce développement, les licenciés pourront enfin entrer dans le Workfare Programme, leur donnant droit à une allocation financière jusqu’à ce qu’ils trouvent un emploi alternatif.
Jusqu’ici, les employés dans leur majorité avaient accepté l’accord suivant : (1) paiement de 15 jours d’indemnités par employé par année de service ; (2) paiement des allocations dues comprenant les congés et bonus de fin d’année au prorata ; (3) la MauBank et la Mauritius Investment Corporation n’ont pas d’objection pour qu’ils soient payés en priorité lors de la réalisation des actifs ; (iv) les employés s’engagent à ne pas avoir recours à la justice après avoir signé l’accord. Seuls environ 80 employés avaient demandé un temps de réflexion lorsque cet accord avait été évoqué.
Hier, au Redundancy Board, les 80 employés ont signé cet accord, concluant ainsi le dossier de Star Knitwear Ltd auprès du RB. Lors de cet exercice, les employés et responsables de Star Knitwear ont vivement remercié le président du RB, Rashid Hossen, d’avoir réussi à mener les parties concernées à trouver cet accord après maintes négociations. En effet, il a fallu plusieurs rounds de négociation difficiles avant d’aboutir à cet accord.
À ce jour, les dettes de Star Knitwear Ltd sont évaluées à environ Rs 1,5 milliard et ses actifs tournent autour de Rs 200 millions. Vu que cette entreprise a bénéficié dans le passé d’importants financements de la MIC et de la MauBank pour se maintenir en opération, le Receiver Manager est invité à enquêter pour voir s’il n’y a pas eu de détournement de fonds quelque part.
Vu que l’entreprise était dans l’incapacité d’honorer ses engagements en termes de salaire, le ministère du Travail était intervenu pour que les travailleurs soient rémunérés sous le Wage Guaranteed Fund, une disposition de la Workers Rights Act. Ce fonds est habilité à les rémunérer pour une période maximale de trois mois.
Interrogé sur la réunion d’hier, le président de la Confédération des travailleurs des secteurs public et privé, Reeaz Chuttoo, s’est félicité que cette affaire soit maintenant terminée devant le Redundancy Board. « Je profite cependant de cette occasion pour lancer un appel au gouvernement afin de rayer les dettes de la compagnie auprès de la MIC et d’autres institutions pour que les travailleurs et le Receiver Manager puissent toucher leurs rémunérations en priorité lors de la vente des actifs », a-t-il dit. Il a aussi déclaré qu’il est satisfait que les travailleurs se soient finalement alignés sur la proposition de la CTSP pour des indemnités de licenciement équivalant à 15 jours par année de service, le remboursement des congés et des Vacation Leaves.
« Nous avons soutenu la proposition de 15 jours au lieu de trois mois par année de service car l’usine n’a pas d’argent. Gagner un jugement en leur faveur pour des indemnités équivalant à trois par année de service serait resté sur le papier seulement », a fait remarquer le syndicaliste.

 

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