Start-Up : $ 150 M pour « ressusciter » le… dodo !

Les chercheurs de Colossal Biosciences, entreprise américaine de biotechnologie et de génie génétique, ne manquent pas d’ambition. Après avoir voulu redonner vie au mammouth laineux (disparu il y a 4 000 ans) et au loup de Tasmanie (dont l’espèce s’est éteinte dans les années 1930), ils ont décidé cette fois de s’attaquer à notre dodo national. Pour ce faire, la start-up a levé des fonds. Au total, ce sont près de USD 150 millions qui ont été récoltés auprès de sociétés de capital-risque, de la CIA et de… Paris Hilton !

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Pour autant, l’argent ne suffit pas : il fallait encore mettre la main sur des traces de l’ADN de cet étrange oiseau, disparu à la fin du XVIIe siècle. Par chance, même s’il n’existe que peu de squelettes de dodos à travers le monde, Colossal Biosciences en a trouvé du côté du Musée d’histoire naturelle de Copenhague, au Danemark. Après quoi il fallait analyser l’ADN et le comparer avec celui du plus proche parent vivant du fameux volatile, à savoir le nicobar à camail, une sorte de pigeon.

L’étape suivante consistera, si le projet se concrétise, à recréer des cellules de dodo à l’aide de ciseaux génétiques, lesquelles cellules seront inséminées dans des œufs d’autres oiseaux. Mais attention : s’ils y arrivent, les chercheurs préviennent déjà que le dodo reconstitué ne ressemblera pas à 100% au dodo original. D’où la question pertinente de leurs collègues : « Pourquoi vouloir ressusciter un animal disparu ? Nous devrions plutôt nous concentrer sur le fait d’empêcher la disparition de nouvelles espèces. » Sans compter que cela enverrait un mauvais message, celui de croire que, si nous pouvons « réparer » la nature, nous pouvons continuer sans vergogne à la détruire.

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Il faut savoir que fin 2021, les ingénieurs de Colossal Biosciences avaient déjà voulu redonner vie au mammouth laineux puis, quelques mois plus tard, au loup de Tasmanie. Des projets qui n’auront pas abouti, car alors jugés trop complexes. L’espoir de voir les Américains réparer l’erreur des Portugais et des Hollandais apparaît de fait bien mince !

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