Le Mauricien Christopher Kwo a déjà la bosse des affaires et gère, du haut de ses 26 ans, sa propre startup au Portugal. Il s’est lancé dans l’import/export à travers sa compagnie Permanent Summer. Parallèlement, il est également engagé dans une startup autrichienne, Tapni, en tant que Business Partner Manager. Tapni fabrique et distribue des cartes de visite virtuelles.
Ancien étudiant de Vatel Maurice, Christopher Kwo a l’âme d’un entrepreneur. Il trace sa route en toute sérénité avec la tête sur les épaules. Après son passage à Vatel Maurice, il décide de poursuivre ses études et met le cap sur Vatel Suisse où il décroche un Master en Finance et Développement de projets.
« Vatel est une bonne école de vie. On y apprend de tout, l’hôtellerie mais aussi la finance et le management. Mais comme l’hôtellerie était à l’arrêt avec le Covid-19, j’ai voulu me réinventer. J’ai toujours voulu ouvrir ma compagnie et je suis allé m’installer au Portugal pour me lancer dans l’import-export, » explique le jeune Mauricien.
Il fait le choix du Portugal car c’est un pays qui encourage les jeunes entrepreneurs, et où plusieurs programmes sont mis en place pour leur permettre de développer leur entreprise, selon ses propres dires. Il est basé dans la ville de Faro, qui se trouve à l’extrême Sud du pays. Cela fait bientôt deux ans qu’il a lancé sa compagnie, Permanent Summer. « Je suis dans l’import-export de matériels et jeux pour enfants et d’équipement de sports pour l’extérieur », dit-il.
Proactif et bien décidé à rester en contact avec le monde du business à Maurice, le jeune fondateur et Managing Director de Permanent Summer suit les appels d’offres qui sont lancés localement. C’est ainsi qu’il a décroché un contrat avec MEL (Metro Express Ltd) pour fournir des équipements de sport pour l’extérieur. « MEL va construire des espaces de jeux et de détente et nous avons décroché le contrat pour l’aménagement de ces espaces verts sur l’axe Rose-Hill/Port-Louis. Nous avons fourni des équipements et du matériel de sport, des jeux pour enfants, etc.
L’installation sur place sera effectuée par une autre compagnie, Fit & Leisure. Maurice a un bel environnement pour la pratique du sport en extérieur, il faut développer davantage ce créneau et MEL veut encourager la pratique du sport chez les adolescents et les adultes », fait-il comprendre.
Outre MEL, Christopher Kwo a décroché d’autres contrats avec des entreprises locales. Il collabore notamment avec le groupe Medine sur un projet de jeux pour enfants au centre commercial de Cascavelle, avec des facilités pour des personnes à mobilité réduite.
Le jeune chef d’entreprise tient à maintenir le lien avec son pays natal, mais assure également une présence sur le marché européen, ciblant notamment des pays comme le Portugal, l’Espagne et la France. Dans un deuxième temps, il envisage de proposer ses produits dans l’océan Indien, notamment à La-Réunion et à Madagascar.
Des startups avec le même Mindset
En parallèle avec son engagement dans sa propre entreprise, Christopher Kwo est également devenu partenaire de la startup autrichienne Tapni. Il voulait voir au-delà du Portugal et offrir ses services dans les services et ventes. « Je voulais contacter des startups qui ont le même Mindset que moi et c’est comme cela que j’ai trouvé Tapni qui est basée à Vienne. J’ai adoré leur concept et leur produit et le mix entre les volets écologique et technologique. Tapni fabrique et distribue des cartes de visite virtuelles. J’ai recherché de nouveaux marchés pour eux et je suis devenu leur partenaire, » dit-il, car Tapni ne touchait ni le Portugal, ni Maurice, ni l’Espagne et encore moins la France, et Christopher Kwo leur a proposé de développer ces marchés.
Révolutionner la carte de visite
La France est un des principaux marchés en termes de revenus et la clientèle française est à l’aise avec la technologie. A Maurice, Christopher Kwo s’est associé à la firme de Benito Eliza, Wakanda 4.0, et y a déjà envoyé un stock de cartes Tapni à l’intention de sa clientèle, notamment diverses entreprises. «Il y a de grosses compagnies locales qui utilisent déjà les cartes Tapni, dont Grays, Beahcomber, Constance Hotels, MCB consulting , Intercontinental etc. qui ont fait confiance. Le groupe Constance par exemple a pris des cartes pour ses employés aux Seychelles, aux Maldives et à Madagascar », déclare-t-il.
Il explique que Tapni est bien plus qu’une simple carte de visite car elle révolutionne la façon d’échanger ses coordonnées et ses informations. « La carte permet de réseauter de façon écologique et rapide, grâce à une application connectée à qui vous permet de gérer toutes vos informations. Si vous changez de numéro, de poste de travail ou d’adresse mail, pas besoin d’imprimer d’autres cartes en papier. Tapni va dans le sens du développement durable. D’ailleurs, nous avons récemment signé un partenariat avec Tree Nation, une organisation qui va aider les entreprises à planter des arbres dans différentes parties du monde. Selon notre accord, chaque personne qui achète un produit sur le site Tapni, reçoit un arbre qui sera planté dans n’importe quelle partie du monde. Nous avons ainsi des arbres à Madagascar, au Népal, en Tanzanie, et nous avons environ 750 arbres. Notre client sait quel arbre a été planté grâce à son achat et où l’arbre a été planté », poursuit-il.
Carte intégrée au système CRM
Outre son aspect écologique, la carte Tapni sert aussi de tableau de bord pour les entreprises, leur permet de gérer toutes les infos depuis une seule plateforme, grâce aux intégrations avec leur système CRM (Customer Relationship management), « la carte favorise le ‘lead generation’, la création de données analytiques. Le système pourra savoir combien de fois la carte a été scannée ou quels employés utilisent davantage la carte. Ces données sont très importantes pour la gestion de la relation client, » affirme Christopher Kwo.
La carte de visite se décline en plusieurs coloris et aussi divers à travers de multiples produits comme des autocollants, qui peuvent être appliqués à l’arrière du Smartphone et des porte-clés, le tout équipé de la puce NFC qui permet le partage de données.
Christopher Kwo souhaite développer d’autres projets innovants, dans le domaine technologique et écologique. « Il y a beaucoup à faire à ce niveau et cette question me préoccupe pas mal », reconnait-il. Il espère parallèlement développer au maximum ses activités d’import-export en Europe, « sans oublier mon pays, car c’est là d’où je viens et c’est ce qui m’aide à garder confiance en moi. »