La General Workers Federation et le Joint Negotiating Panel (JNP) proposent que les parents aient droit à cinquante jours de congé sur une période de dix ans pour s’occuper de leurs enfants. Dans un mémoire soumis au gouvernement, ces organisations syndicales attirent l’attention sur le fait que l’accompagnement parental est obligatoire pour tout enfant de moins de 5 ans lorsqu’il est admis à l’hôpital, et que l’accompagnement parental est facultatif pour un enfant entre 5 et 9 ans.
« Nous proposons que chaque salarié mauricien ait droit à 50 jours de congé parental pendant une période de 10 ans à compter de la naissance de son enfant ; que le droit au congé parental pour tout employé soit de 5 jours par an jusqu’à ce que l’enfant atteigne l’âge de 10 ans ; que les congés parentaux non pris soient accumulés dans une banque de congés parentaux. Nous proposons aussi que le droit au congé parental soit transférable », note le document.
« Les salariés devraient également avoir le droit de prendre la moitié des congés en une seule fois en cas de nécessité ou sur une base annuelle ou comme convenu entre le salarié et l’employeur. Les congés parentaux doivent aussi être accordés aux deux parents d’un enfant adopté », écrivent Ashok Subron, Clency Bibi et Devanand Ramjuttun dans le mémoire.
Par ailleurs, le tandem GWF-JNP demande que les congés parentaux soient également étendus à un employé qui, bien que n’étant pas un parent, est le gardien légal et prend soin d’un enfant.
Les congés parentaux doivent pouvoir être transformés en horaires de travail flexibles. La GWF et le JNP suggèrent aussi que les premiers puissent également être convertis en termes d’heures ou jours de travail.
Ces deux formations syndicales indiquent qu’une étude au niveau international montre que dans les pays de l’Organisation de Coopération et de Développement économique (OCDE) la limite d’âge de l’enfant pour bénéficier des droits au congé parental est très inégale. Au Royaume-Uni, la qualification pour des congés parentaux va jusqu’à l’âge de 1. En Suède, en Slovénie et en Belgique, celle-ci est respectivement de 11 et 12 ans, et dans certains autres pays, varie de 1 à 3 ans.
Le tandem syndical met en exergue que la société et ses lois considèrent qu’une personne âgée de 18 ans est majeure. Une autre âgée de 16 ans a le droit de travailler. L’enseignement est obligatoire jusqu’à 16 ans. Même si le meilleur système serait celui applicable au Royaume-Uni, il serait raisonnable pour Maurice de considérer qu’un enfant jusqu’à 16 ans aurait besoin d’être sous la garde de ses parents, fait-il ressortir.
« Nous proposons que Maurice vise cet objectif en terme de dispositions relatives aux congés parentaux à moyen terme. Comme transition, nous proposons que dans la phase d’introduction, la limite d’âge d’un enfant pour les droits au congé parental pour ses parents, soit jusqu’à 10 ans. Cette limite d’âge assurera dans un premier temps les différents besoins de l’enfant en matière de soins », propose le tandem GWF-JNP.