Le samedi 19 juillet restera une date gravée dans la mémoire de Billy Bhunjun, commissaire de bord chevronné d’Air Mauritius. Ce jour-là, il a non seulement assuré un vol transcontinental de plus de 11 heures entre Londres-Gatwick et Maurice, mais il a surtout vécu un rêve de jeunesse : accueillir à bord le groupe légendaire UB40.
Pour ce Mauricien passionné de musique, dont la carrière de 36 ans dans l’aviation a été jalonnée de rencontres marquantes, cet instant dépasse largement le cadre professionnel. « J’ai grandi avec leurs chansons. UB40 fait partie de la bande-son de ma vie. Les rencontrer dans mon uniforme, sur un vol que je servais en tant que commissaire de bord, c’est un honneur indescriptible. C’est comme si ma carrière et ma passion musicale se rejoignaient soudainement dans un moment suspendu. »
Une ambiance exceptionnelle dès l’embarquement
Le groupe britannique, composé d’une trentaine de personnes, voyageait vers l’île pour un concert très attendu au Centre Swami Vivekananda, prévu le lendemain à guichets fermés a l’initiative de l’agence Showtime. Dès leur arrivée à bord du MK053, l’équipage a souhaité leur offrir une expérience à l’image de la chaleur mauricienne. « Nous voulions qu’ils ressentent, dès le premier instant, la convivialité et l’authenticité qui définissent Air Mauritius. »
Billy se souvient encore du moment où Matt Doyle, le chanteur principal, a franchi la porte de l’avion. « Sa simplicité et son sourire ont immédiatement détendu l’atmosphère. Il s’est montré très accessible, échangeant spontanément avec l’équipage et les autres passagers. Ce genre de comportement, venant d’un artiste d’une telle renommée, est rare et touchant. »
Tout au long du vol, l’ambiance a été ponctuée d’anecdotes, de rires et même de petites improvisations musicales fredonnées par certains membres du groupe. « UB40, ce sont des icônes, mais dans l’avion, ils se comportaient comme des passagers ordinaires, curieux de découvrir l’île et ses habitants. »
Des échanges mémorables
Entre deux services, les artistes n’ont pas hésité à poser des questions sur la culture mauricienne, la gastronomie locale et les lieux incontournables à visiter. « Ils voulaient tout savoir sur notre peuple, notre histoire et nos traditions. Ils étaient fascinés par la diversité culturelle de Maurice. »
Plusieurs membres de l’équipage, eux-mêmes fans, ont profité de l’occasion pour faire signer des dédicaces et prendre des photos souvenirs. « Ce n’était pas juste un moment pour nous : c’était une rencontre qui a renforcé les liens entre passagers et personnel, une parenthèse presque familiale au milieu des nuages. »
Billy insiste : derrière ces instants de convivialité se cache un immense travail d’équipe. « Un vol de 11 heures demande une organisation parfaite, tant sur le plan technique que dans la cabine. Mon rôle est d’assurer non seulement la sécurité, mais aussi le bien-être des passagers. Avec UB40 à bord, il y avait cette envie supplémentaire de faire briller notre savoir-faire mauricien. »
L’équipage a tout mis en œuvre pour que le groupe bénéficie du meilleur confort possible : menus adaptés, attentions particulières, moments de détente privilégiés. « Nous avons voulu qu’ils se sentent comme chez eux. Leur gratitude en fin de vol a été notre plus belle récompense. »
Un moment qui transcende le métier
« Après 36 ans de carrière, on pourrait croire que tout se ressemble : les vols, les destinations, les passagers. Mais ce jour-là, j’ai ressenti la magie de mon métier comme si c’était ma première fois. UB40 m’a rappelé pourquoi j’ai choisi cette voie : pour créer des souvenirs, pour offrir à chaque passager une expérience unique et mémorable. »
Billy conclut avec une conviction sincère :« Ce vol ne restera pas seulement comme un moment fort pour moi, mais pour tout l’équipage. Nous avons partagé bien plus qu’un service : nous avons vécu une histoire. Avec Air Mauritius, chaque vol est l’occasion de transformer un simple trajet en une expérience humaine et authentique. Et ce 19 juillet, nous avons prouvé que nous savons faire de chaque rencontre quelque chose d’inoubliable. »
