Tirs Croisés : Interdiction du portable en classe : sage projet ?

Interdire le téléphone portable dans les salles de classe. Telle est la volonté du nouveau ministre de l’Éducation, Mahend Gungapersad. À quel point l’idée serait-elle efficace ? Est-ce un sage projet ?

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Enseignante, chercheuse et chargée de cours à temps partiel à l’université des Mascareignes, Zibya Issack, trouve que l’intention derrière est très bonne. Néanmoins, estime-t-elle, l’apprentissage d’excellence passe également par les outils d’aujourd’hui. Elle ajoute que tout est question de dosage. « Pendant les cours, il doit être éteint et rangé dans le sac. Dans certaines circonstances définies dans le règlement intérieur, l’élève peut s’en servir, notamment pour un usage pédagogique. Si la mesure n’est pas respectée, a Letter Warning est adressée immédiatement aux parents ». C’est ainsi qu’elle entrevoit le juste milieu car pour elle, « le téléphone portable reste bel et bien un outil multifonction. Utilisons-le donc dans le sens qu’il faut. Le bon usage du téléphone portable est privilégié ; le mauvais usage, sanctionné ».

Didier Mootoo, recteur du collège Bhujoharry, appuie l’annonce du ministre du fait d’avoir été témoin d’ «un manque de concentration chez les élèves qui consultent souvent leur téléphone portable ». Il indique avoir déjà appliqué depuis l’an dernier une telle mesure pour les petites classes. « Nous essayons de promouvoir les interactions sociales dans la cour de récré alors qu’avec le téléphone portable, les jeunes ont un comportement individualiste ». Il se positionne ainsi complètement en faveur d’un projet qui contribue « à ce que l’enfant soit bien plus concentré en classe et qu’il n’y ait pas d’outils qui viennent perturber leur attention. C’est donc un projet louable, réalisable, voire un must dans l’intérêt des élèves. »

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Arvind Bhojun, président de l’UPSEE, abonde dans le même sens, jugeant qu’il s’agit de « la meilleure des choses que d’interdire le téléphone, surtout pendant les heures de classe ». Il voit dans le smartphone un effet perturbateur sur les études et sur la vie personnelle des jeunes. Il invite toutefois à bien réfléchir sur son implémentation. Considérant qu’il ne faut pas délaisser complètement les outils technologiques, il se penche davantage pour l’investissement de l’État dans des tablettes « avec un verrouillage des réseaux sociaux et autres applications non nécessaires pour les classes. Ainsi, les jeunes auraient accès aux technologies seulement dans le cadre de la classe. L’interdiction du portable est une bonne chose pour moi mais il faut aussi venir avec des mesures pour ne pas freiner le e-learning ».

ZIBYA ISSACK (Enseignante et chercheuse) : « Une question de dosage »

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Le téléphone est « une source majeure de distraction pour les élèves », a fait ressortir le ministre. D’où son intention d’interdire le téléphone portable dans les salles de classe en vue de restaurer la discipline et la concentration dans un environnement d’apprentissage optimal. Que pensez-vous d’une telle mesure et à quel point est-elle réalisable ?

L’intention derrière cette mesure est très bonne. Pour maintenir le focus, il est préférable d’éteindre son portable car il est bien trop facile de se laisser distraire par des notifications anodines et subséquemment, de ne pas suivre la classe. Cependant, le téléphone portable est entré dans les mœurs. Il s’agit d’un objet du quotidien, d’une nécessité.
Qui peut s’en passer ? Ne fait-on pas des kilomètres pour revenir récupérer le portable oublié à la maison ? Si nous le perdons, c’est le drame : nous avons presque l’impression de s’être fait arracher un membre. Nous sommes condamnés à marcher avec notre temps. L’apprentissage d’excellence passe également par les outils d’aujourd’hui mais tout n’est qu’une question de dosage.

Et le bon dosage passe par la bonne sanction. Pendant les cours, il doit être éteint et rangé dans le sac. L’élève ne peut pas l’utiliser à la place d’une calculatrice ni pour regarder l’heure. Dans certaines circonstances définies dans le règlement intérieur, il peut s’en servir, notamment pour un usage pédagogique. Si la mesure n’est pas respectée, une Letter of Warning est adressée immédiatement aux parents. La sanction disciplinaire se fait déjà dans plusieurs collèges et cela marche !

Le ministre nuance, mentionnant que pour certaines matières nécessitant le portable, les élèves pourront l’utiliser avec le consentement de leur enseignant et recteur.
Le ministre reconnaît l’importance de la bonne utilisation du portable en classe comme outil pédagogique. Aussi, avec le souci urgent de protéger l’environnement, nous sommes de plus en plus à adopter le slogan Go Paperless. Qui dit écran dit aussi facilité et rapidité. Nous ne ralentissons pas mais nous avançons.

Il ne faut pas oublier non plus que beaucoup de nos jeunes instituteurs sont aussi de cette génération numérique. Ils réinventent, réimaginent leurs interactions avec le monde numérique et leurs élèves. Et puis, il faut comprendre la réalité mauricienne : nos salles de classes ne sont pas toutes équipées de projecteurs intégrés comme dans les écoles privées ou les universités. L’internet également reste au stade molo molo. Nous nous adaptons donc aux moyens du bord. C’est ainsi que nous nous tournons vers le téléphone portable, outil simple et pratique pour certains cours.

Nous connaissons tous les divers effets néfastes du téléphone portable sur les enfants. En France – où le gouvernement compte d’ailleurs bannir le téléphone portable dans les écoles et collèges dès 2025 – un rapport d’experts sur l’impact de l’exposition des jeunes aux écrans a mis en lumière les divers risques : le temps d’écran diminue le temps d’activité physique, ce qui peut conduire à l’obésité ou à d’autres pathologies ; effets potentiellement néfastes sur le développement neurologique ; développement socio-émotionnel et du langage impacté ; absence d’interactions sociales ; risques de dépression et d’anxiété… Tout cela ne vient-il pas donner raison au ministre de vouloir introduire une telle mesure ?
Le téléphone portable peut être uniquement un outil pédagogique mais pas l’unique outil pédagogique. Et puis, il est important de noter que le téléphone portable peut créer un décalage entre les plus aisés et les moins aisés. Les plus riches peuvent être privilégiés à cause de la rapidité du téléphone ou du forfait qu’ils ont tandis que d’autres n’ont pas un forfait qui permet d’avoir la rapidité ou tout ce qu’il faut. L’enseignant peut en revanche, envoyer les documents en avance pour permettre aux élèves de les télécharger et de suivre la classe ensemble et en même temps.

Comme vous l’avez mentionné, le ministre nuance que les élèves pourront l’utiliser avec le consentement de leur enseignant et recteur. Il ne diabolise pas le téléphone portable mais il parle d’une certaine rigueur à adopter à l’école. Il veut fixer un cadre : pas de téléphone en classe sans le consentement de l’enseignant pour le respecter. Et puis, il faut l’admettre : autonomie ne veut pas dire abus. Entre les Tik Tok et les Likes sur Facebook à l’heure des cours, les élèves n’auront pas fini de nous surprendre. Il est temps de responsabiliser ces jeunes face à l’utilisation du téléphone portable. C’est ainsi que son utilisation pédagogique deviendra négociable.

Quel juste milieu serait idéal pour nos jeunes ?
Le téléphone portable reste bel et bien un outil multifonction. Utilisons-le donc dans le sens qu’il faut. Le bon usage du téléphone portable est privilégié ; le mauvais usage, sanctionné.

L’utilisation pédagogique de l’intelligence artificielle présente certes de nombreux avantages qu’il ne faut pas écarter. Les enseignants peuvent, eux, y avoir recours ?
L’intelligence artificielle reste attirante, tentante même. C’est devenu presque un objet de séduction. Nous pouvons la consulter oui, mais la plagier, non ! Nous pouvons nous en inspirer mais il faut à tout prix éviter d’en devenir dépendants. La touche humaine reste incontournable ; la créativité humaine, fondamentale. Il faut rester prudent et toujours tout prendre avec des pincettes.

DIDIER MOOTOO (Recteur) : « Un projet louable, réalisable, voire un must »

Le téléphone est « une source majeure de distraction pour les élèves », a fait ressortir le ministre. D’où son intention d’interdire le téléphone portable dans les salles de classe en vue de restaurer la discipline et la concentration dans un environnement d’apprentissage optimal. Que pensez-vous d’une telle mesure et à quel point est-elle réalisable ?

Je salue la décision du ministre car nous avons pu voir ces dernières années qu’il y a effectivement ce manque de concentration chez les élèves qui sont distraits en consultant souvent leurs téléphones portables respectifs. Nous, nous essayons de promouvoir les interactions sociales dans la cour de récréation alors qu’avec le téléphone portable, les jeunes ont des comportements individualistes.

Avec cette décision, les élèves pourront se retrouver et prendre conscience qui est à leurs côtés dans la cour de l’école. Avec le portable et les notifications, ils ont tendance à avoir les yeux rivés sur leur écran au lieu d’écouter l’enseignant, de regarder leur bouquin ou de se faire des amis. Je trouve ainsi que c’est une bonne décision. Maintenant, comment l’appliquer, c’est autre chose.

Il faut dire qu’au collège Bhujoharry de La-Tour-Koenig, nous avons introduit cette règle pour les élèves de Grade 7 depuis l’année dernière. La Section Leader collecte les portables le matin et les leur retournent à la fin de la journée. Du reste, les élèves viennent eux-mêmes déposer leurs portables sans réticence aucune. Nous avions aussi quelques classes de Grade 8 et de Grade 9 qui étaient concernées.

Pourquoi avoir pris cette décision l’an dernier ?
À un moment donné, des vidéos circulaient parmi les élèves, que ce soit en classe, dans la cour, dans les toilettes… Nous avons aussi voulu éviter que les jeunes fassent des appels à leurs parents pour dire par exemple qu’un ami les taquine et éviter donc le risque de retrouver un parent devant la porte du collège pour régler des comptes dans la violence. Nous avons ainsi décidé d’instaurer cette mesure sur une base pilote pour éviter toute distraction et tout inconvénient. Aujourd’hui, ils sont habitués.

Cela a-t-il été concluant ?
Certes, les élèves ont effectivement bien travaillé et ont fait du progrès. Il y a beaucoup plus de respect, de compréhension et de compassion. On a voulu instaurer la discipline mais aussi faire comprendre que quand il y a un problème, on doit trouver une solution dans la communication et dans un échange courtois. Cela nous a aidés à instaurer plus de contrôle et de discipline au collège.

Vous ne voyez donc aucune difficulté dans la réalisation pratique d’une telle mesure ? Pas de risques de perte de téléphone etc. ?
Non, nous n’avons pas rencontré ce genre de problèmes. La Section Leader a pris toute la responsabilité de s’assurer que tout se passe bien. C’est vrai qu’il n’y avait que 4 -6 salles de classe. Si nous devons étendre cette mesure à 29 salles de classe, ce sera une autre paire de manches mais avec l’effort de tout le personnel, il y aura plus de discipline dans l’intérêt de nos élèves. Il se peut qu’il y ait des réticences des plus grands élèves qui pourront dire qu’ils sont assez responsables et qu’il y a des notes sur leur portable.
En effet, le téléphone est aussi un outil pédagogique. Nous l’avons vu surtout pendant le Covid-19. Même en classe, quand nos élèves n’ont pas leurs livres, nous leur demandons de se référer à leurs téléphones. Au-delà de tout cela, il s’agit de faire comprendre aux jeunes le pourquoi de cette mesure : se concentrer sur ses études et privilégier la socialisation et les valeurs humaines. Autrefois, sans téléphone, les jeunes grandissaient en interagissant et étaient bien plus responsables.

L’utilisation pédagogique des technologies présente certes de nombreux avantages qu’il ne faut pas écarter, devrait-il y avoir quelques exceptions avec l’approbation de l’enseignant ?
Je pense qu’il y aura une commission qui devra décider dans quelle mesure nous pourrons appliquer ces exceptions. La mesure doit s’appliquer pour tous les élèves. Les exceptions existent dans la vie de tous les jours mais il faut autant que possible appliquer la décision telle quelle. Je suis pour la décision de faire de sorte que l’enfant soit bien plus concentré en classe, qu’il n’y ait pas d’outils qui viennent perturber leur attention. Je suis pour la socialisation des jeunes.

Nous connaissons tous les divers effets néfastes du téléphone portable sur les enfants. En France – où le gouvernement compte d’ailleurs bannir le téléphone portable dans les écoles et collèges dès 2025 – un rapport d’experts sur l’impact de l’exposition des jeunes aux écrans a mis en lumière les divers risques : le temps d’écran diminue le temps d’activité physique, ce qui peut conduire à l’obésité ou à d’autres pathologies ; effets potentiellement néfastes sur le développement neurologique ; développement socio-émotionnel et du langage impacté ; absence d’interactions sociales ; risques de dépression et d’anxiété… Vous notez tout cela en tant que recteur ?
Bien sûr ! C’est pourquoi je dis que je suis en faveur de l’interaction physique et sociale ! Au second trimestre, nous avions placardé dans la cour du collège « interdiction d’utiliser le portable pendant la récréation ». Quelques élèves ont enlevé les affiches mais les avons affichées à nouveau.
Pourquoi une telle démarche ? Parce que les enfants ne jouaient plus dans la cour de récréation. Or, un tel espace doit être animé pendant la récré. Or, beaucoup s’asseyent avec leurs portables, certains ne parlent même pas. Il y a même une fois où un élève avait oublié ses affaires personnelles dans la cour. Les élèves à côté n’ont rien remarqué car ils avaient tous les yeux sur leurs écrans de téléphone.
Avec une telle mesure, plus de jeunes jouent au basket, au volley, au badminton… Nous avons même fait un roster pour que chaque classe ait l’occasion de pratiquer ces sports. Avant d’être recteur, j’étais enseignant d’éducation physique. Un jeune en forme est mieux à même de réussir dans les études. C’est donc un projet louable, réalisable, voire un must dans l’intérêt des élèves.

ARVIND BHOJUN (UPSEE): « La meilleure des choses »

Le téléphone est « une source majeure de distraction pour les élèves », a fait ressortir le ministre. D’où son intention d’interdire le téléphone portable dans les salles de classe en vue de restaurer la discipline et la concentration dans un environnement d’apprentissage optimal. Que pensez-vous d’une telle mesure et à quel point est-elle réalisable ?
Il faut saluer l’initiative du nouveau ministre. Nous sommes tous d’accord qu’en un clic, au moyen du téléphone portable, quiconque peut être en contact avec tant de choses. Les jeunes ont accès à divers sites de divertissement. Imaginez des adolescents entre 13 et 17 ans y étant exposés. Il est tout naturel qu’ils soient tentés d’explorer toutes ces possibilités : réseaux sociaux, jeux en ligne etc., cela pendant les heures de classe ou à la maison.
La tentation est donc là pour se détourner des études et passer du temps sur leur téléphone. Même en classe, nous pouvons les voir en train de consulter les réseaux sociaux, de faire des posts en live, d’envoyer des messages au lieu de se concentrer sur le cours. Je pense donc que c’est la meilleure des choses que d’interdire le téléphone, surtout pendant les heures de classe. Il est mieux que les élèves se déconnectent d’un tel outil car pendant plusieurs années, nous avons pu voir qu’avec le téléphone portable, il y a tant de choses qui ont un effet perturbateur sur leurs études et sur leur vie personnelle. Donc, pour moi, oui, une telle décision est une bonne chose.

Pensez-vous que la mise en application de la mesure sera pour autant facile ?
Il faudra que les choses soient faites de manière légale. Qui va garder les téléphones et qui retournera les téléphones aux élèves ? Il faudra tout mettre bien clairement pour que la personne qui aura la responsabilité de garder les téléphones dans l’établissement n’ait pas d’ennui. Il y a en effet des risques que le jeune vienne dire que son téléphone fonctionnait bien lorsqu’il est venu le déposer et qu’après l’avoir récupéré, le téléphone ne marche plus. Il faut mettre sur pied un mécanisme bien solide avec un cadre légal pour protéger la personne qui aura cette responsabilité. L’initiative est bonne mais il faut bien réfléchir sur son implémentation. Il faudra en outre bien définir les paramètres de cette responsabilité. Ce ne serait pas juste que nos membres soient dans l’embarras avec une telle responsabilité.

L’utilisation pédagogique des outils technologiques ne présente-t-elle pas des avantages ? Doit-on interdire le téléphone portable complètement ou faire des exceptions pour certaines classes ?
Nous sommes tous d’accord qu’avec la technologie, l’apprentissage devient bien plus facile. Il faut que l’État vienne avec des outils en bonne et due forme pour que l’enseignement se fasse avec des outils adaptés en classe. J’accueille la décision du ministre ; il faudra qu’on ait l’accord des parents et du personnel des collèges. Mais, il faudra investir aussi dans des outils technologiques pour que l’apprentissage soit rendu plus facile et adapté au monde digital.

Les profs seulement auraient accès à ces outils technologiques ?
Les élèves aussi, en fonction des études qui se déroulent.

Vous voulez dire qu’ils récupèrent leur téléphone pour certaines matières ?
Ce sera difficile pour les élèves de récupérer leur téléphone car l’enseignant ne pourra avoir un œil sur tous les téléphones et ce que les élèves consultent. La meilleure chose à faire serait que l’État investisse dans des tablettes avec un verrouillage des réseaux sociaux et autres applications non nécessaires pour les classes. Ainsi, les jeunes auraient accès aux technologies seulement dans le cadre de la classe. Par contre, nous ne pouvons mettre des restrictions pareilles dans leurs Smartphones car cela ne nous appartient pas.

Nous connaissons tous les divers effets néfastes du téléphone portable sur les enfants. En France – où le gouvernement compte d’ailleurs bannir le téléphone portable dans les écoles et collèges dès 2025 – un rapport d’experts sur l’impact de l’exposition des jeunes aux écrans a mis en lumière les divers risques : le temps d’écran diminue le temps d’activité physique, ce qui peut conduire à l’obésité ou à d’autres pathologies ; effets potentiellement néfastes sur le développement neurologique ; développement socio-émotionnel et du langage impacté ; absence d’interactions sociales ; risques de dépression et d’anxiété… Reconnaissez-vous de tels effets sur les jeunes en tant qu’enseignant ?

Certainement ! Pour commencer, il suffit de voir combien de jeunes portent des verres aujourd’hui. Ils sont de moins en moins intéressés par les activités physiques. Ils sont toujours occupés avec leurs portables. Parfois, certains élèves sortent leurs portables pour voir des choses et ensuite rigoler avec les amis ou alors prendre une photo ou une vidéo en classe ou alors prendre un enseignant/une enseignante en train de travailler en photo ou en vidéo pour ensuite les poster sur TikTok et faire des commentaires.
Parfois, ils prennent des photos d’un ami sans que ce dernier soit au courant et quand les photos partent sur les réseaux sociaux, cela cause beaucoup d’ennuis, des bouleversements mentaux. Certains en sont même traumatisés à la lecture des commentaires sur les réseaux sociaux. Il y a donc beaucoup de risques d’effets néfastes. Ensuite, avec le portable, les jeunes ne socialisent plus. Ils communiquent à travers les réseaux sociaux mais quand ils se retrouvent entre amis, dans la société, ils ne communiquent pas. Ils préfèrent rester dans leur coin avec leur portable. Il y a tant d’aspects négatifs sur lesquels nous pourrions élaborer.

Les enseignants, surtout depuis le Covid-19, avec les classes en ligne, ont eu l’habitude de transmettre des notes par WhatsApp. Ne pensez-vous pas que l’interdiction du portable posera problème ?
Je ne pense pas. Si l’État vient avec des outils technologiques en classe, ce ne sera pas un problème. L’interdiction du portable est une bonne chose pour moi mais il faut aussi venir avec des mesures pour ne pas freiner le E-learning, pas à travers le Smartphone bien sûr mais des appareils plus appropriés pour l’apprentissage des élèves.

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