Les habitants de la rue Swami Sivananda, à Tranquebar, sont montés au créneau, mardi, pour exprimer de vives inquiétudes par rapport à la construction d’un nouveau mur de soutènement en face de la maison en décrépitude appartenant à la famille Ramsahye qui s’était effondrée le 2 avril dernier.
Ils considèrent que le mur en question ne pourra pas contenir la masse d’eau émanant du Champ-de-Mars qui, dévalant la pente, risque de se muer en courants meurtriers et dévastateurs. Le député et ingénieur civil Osman Mahomed a donné du grain à moudre aux craintes des habitants.
Il a fait parvenir un courrier à la PPS Sandra Mayotte et était prêt à tirer le vers du nez du ministre des Infrastructures, Bobby Hurreeram, au Parlement, autour de cette construction qu’il qualifiée d’ « absurde. » Tout porte à croire qu’il n’aura pas à poser sa question, car il semble que les ingénieurs de la National Development Unit (NDU) aient fait marche arrière.
« Les ingénieurs de la NDU ont fait preuve de bon sens en mettant un terme à ces travaux. Contrairement au dernier épisode, la PPS Sandra Mayotte n’a pas ignoré mes signaux d’alarme sur les périls qui s’annonçaient. C’est du moins l’impression qui se dégage après que les ouvriers du contracteur ont supprimé la majeure partie des ferrailles utilisées pour armer la fondation du béton composant ledit mur », a confié Osman Momahed.
Plus de deux mois après avoir obtenu la garantie du Premier ministre, Pravind Jugnauth, qu’elles allaient percevoir une compensation financière à la hauteur des dommages relatives à l’effondrement de leurs maisons, les familles Ramsahye, Kanhye et Dindoyal disent qu’elles n’ont pas eu vent de ce qu’il adviendrait exactement. Les enquêtes concernant l’évaluation des biens endommagés lors des inondations ont-elles livré leur verdict ? La question est sur toutes les lèvres. « C’est qu’on nous a relogés temporairement dans une petite maison, aux frais de l’État, mais ma mère n’en peut plus de cette situation. Lorsqu’on avait été reçus au PMO, on s’est dit que les choses allaient connaître un coup d’accélérateur, mais on doit ronger notre frein », soutient le fils de Madame Ramsahye.