Transition climatique : PIM Recycling Ltd s’engage dans le recyclage et la valorisation des déchets

Acteur important du développement industriel à Maurice et partenaire de plus de 400 entreprises locales, PIM Ltd s’inscrit dans un mode de production durable et explore, depuis quelques années déjà, toutes les options pour parvenir à une utilisation responsable des plastiques. Depuis 2020, l’entreprise s’appuie sur une nouvelle signature de marque Rethinking Plastics in a Changing World.

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PIM Ltd est déjà parvenue à fédérer de grands opérateurs économiques autour de son approche responsable des déchets plastiques. Elle a ainsi développé des solutions de recyclage pour les caisses de PhoenixBev, les cintres de Decathlon, les bacs à glace de Maurilait et les seaux de peinture de Sofap entre autres. Ce lundi 18 mars, pour marquer la Journée mondiale du Recyclage, elle a lancé officiellement une nouvelle entité : PIM Recycling Ltd. Celle-ci permettra de proposer un service dédié et de décupler la capacité de recyclage de PIM Ltd. Avec PIM Recycling, il sera possible d’élargir la gamme des produits à recycler à travers de nouveaux partenariats avec les collectivités locales et les autorités, les entreprises, les hôtels, restauration, les manufacturiers et les centres commerciaux entre autres.

 

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Modèle circulaire

Le lancement de PIM Recycling a eu lieu en présence de Kavy Ramano, ministre de l’Environnement. Une cinquantaine de représentants d’associations sectorielles et d’opérateurs économiques ont également assisté à l’événement. IL déclare  que : « Nous sommes ici pour célébrer l’action d’un de nos partenaires privilégiés, car le recyclage ne se fera pas sans que le secteur privé joue son rôle en investissant et en mettant en place une infrastructure adéquate. PIM Ltd, initialement fabricant de plastique, a pris au fil des années plusieurs initiatives pour transformer son modèle économique initialement linéaire vers un modèle circulaire. »

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Désormais, les entreprises locales peuvent se tourner vers PIM pour la production et l’éco-conception et vers PIM Recycling Ltd pour le recyclage et la valorisation de leurs déchets plastiques. Il faut savoir que plus de 73 000 tonnes de déchets plastiques atterrissent à Mare-Chicose chaque année et qu’il y a quelque 42 000 tonnes de plastique non captées. PIM Recycling Ltd est située à Riche-Terre et apporte une solution pour le recyclage et la valorisation des déchets plastiques moyennement contaminés. L’entreprise peut broyer trois tonnes de déchets par jour et a pour objectif de traiter plus de 800 tonnes de déchets d’ici 2026. En amont de son lancement officiel, PIM Recycling Ltd a déjà pu traiter quelque 140 tonnes de juillet 2023 à ce jour.

 

Alignement de tous les acteurs

Eric Corson, Managing Director de PIM Limited et de PIM Recycling Ltd, a réaffirmé que la question de la pollution plastique est devenue une préoccupation majeure. « Nous adoptons toujours une approche pragmatique face à ces enjeux. Il est essentiel de structurer le secteur du recyclage et de fédérer tous les acteurs de l’industrie locale et les ONG. Nous y arriverons qu’avec le soutien des autorités gouvernementales et des institutions financières », soutient-il.

Eric Corson s’appesantit sur les contraintes du processus de recyclage : « S’engager dans le recyclage des déchets plastiques exige un alignement de tous les acteurs. Nous devons surmonter des défis majeurs comme la collecte, le tri, la décontamination avant même de penser à la valorisation de ces déchets. Le recyclage requiert des investissements conséquents, dans les infrastructures, les équipements ou les moules. Dans notre réalité de recycleur, nous devons considérer les limitations techniques des produits recyclés, tels que le poids, le niveau de contamination, la couleur, la captation des gisements, la compatibilité alimentaire, le prix, les exigences commerciales et l’intégrité technique des produits. »

Aujourd’hui PIM Recycling a le savoir-faire et la capacité de recycler des produits moyennement contaminés tels que chaises, stools, cintres, caisses en plastique, palettes, Household Items comme des cuvettes, tupperware, bols, pots de fleurs, seaux de peinture, plateaux d’œufs, bac de crème glacée, bidons de jus et contenants alimentaires. Chaque client de PIM Recycling reçoit une attestation de recyclage. Eric Corson plaide pour une approche de concertation face aux défis du recyclage. Comme recommandé dans la Roadmap pour l’Économie circulaire à Maurice, la mise en place d’un organisme réunissant les spécialistes du domaine devient « urgente » dit-il. Cela contribuera à apporter des solutions concrètes et guidées par l’efficience face aux problématiques actuelles et futures.

« Nous comptons sur les autorités pour maintenir la concertation et rester dans le dialogue. Nous pourrons développer ensemble des solutions adaptées à nos territoires et à notre maturité industrielle. Nous n’aurons alors pas de complexe à nous approprier des solutions éprouvées, compatibles avec notre statut de petit État insulaire. En somme, nous devons privilégier des solutions locales et des acteurs locaux », dit-il encore.

 

Obstruction des drains

Kavy Ramano  a salué les initiatives de PIM. Il a souligné que le lancement de PIM Recycling s’inscrit dans la stratégie nationale et le plan d’action pour le recyclage des déchets et la récupération des ressources, ainsi que la Feuille de route pour l’économie circulaire. Le ministre a expliqué que la pollution plastique est « l’une des menaces les plus répandues, omniprésentes et persistantes » pour les océans, la nature et la santé humaine.

« De plus en plus d’articles en plastique sont produits chaque jour, pour être utilisés seulement quelques instants avant d’être jetés. »  Kavy Ramano a soutenu que « le déversement aléatoire de plastiques à usage unique est une préoccupation environnementale majeure à Maurice. Ils sont associés à l’obstruction des drains, ce qui a probablement contribué à des dommages sérieux liés aux inondations. »

 

Nouvelle loi-cadre pour l’environnement

L’Environment Protection Act a fait son temps ; le ministre de tutelle, Kavy Ramano, le dit lui-même et il prévoit pour très prochainement, soit à la rentrée parlementaire, un nouveau projet de loi avec une refonte en profondeur de l’Environment Protection Act, loi-cadre de la protection de l’environnement.

Une fois votée, la nouvelle loi sera éventuellement connue comme l’Environment Act. Cette nouvelle loi prévoit de grandes réformes, à commencer par la mise en place d’un Observatoire de l’environnement. Les Environmentally Sensitive Areas seront mieux encadrés et la loi prévoit « une plus grande transparence » concernant les EIA pour les projets majeurs et aussi l’octroi d’un « maximum d’informations » pour toutes les parties prenantes. Dès que la loi sera votée, différents règlements seront aussi introduits. « L’arsenal législatif sera renforcé pour protéger davantage l’environnement », a mis en exergue Kavy Ramano.

 

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