Transport en commun: Psychose manifeste dans les autobus

La mesure qui consiste à réduire le nombre de passagers de 50% rejetée par le gouvernement

Le transport en commun focalise l’attention dans les recommandations du gouvernement pour combattre la propagation du Covid-19. Et pour cause, il constitue l’un des vecteurs potentiels de la propagation du virus. La psychose est manifeste actuellement dans les autobus. Sauf que le pouvoir n’entend pas changer son fusil d’épaule face à la fronde de la Union of Bus Industry Workers qui réclame que la distanciation physique soit imposée dans les autobus avec une personne par siège.

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« Il y a un risque que cela débouche sur une cacophonie pour ceux et celles qui partent au travail », a soutenu le ministre du Transport et du Métro, Alan Ganoo pour justifier cette décision. Il intervenait lors d’une visite à la station de métro de Caudan vendredi (voir plus loin). Toujours est-il que la National Land Transport Authority (NLTA) a annoncé, quelques heures plus tard, qu’aucun passager debout ne sera permis dans les autobus jusqu’à nouvel ordre.

Collés-serrés dans les autobus. Les usagers qui vont travailler aux heures de pointe connaissent cette galère. Sauf qu’en pleine période de propagation de Covid-19, la distanciation physique s’accommode mal de la proximité des sièges et des flux parfois non contrôlables de passagers. Sur les réseaux sociaux, les photos et les vidéos d’autobus bondés avec des passagers debout et agglutinés ont soulevé un tollé au cours de la semaine écoulée. « De telles conditions ne sont-elles pas propices aux contaminations ? », se demande un internaute. D’autres, avec une pointe d’ironie, soulignent qu’« il se pourrait que le coronavirus soit allergique aux autobus. »

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La question aurait pu se régler avec la réduction du nombre de passagers de 50%. Or, le gouvernement en a décidé autrement. « Ce n’est donc pas uniquement sur la base financière qu’on refuse pour l’instant de réduire le nombre de passagers dans les transports publics de 50%. Le plus gros obstacle à cette démarche demeure le fait que, contrairement à la décision prise d’introduire cette limitation dans les autobus et le métro lors du confinement, 450 000 personnes utilisent ce moyen de transport quotidiennement en temps normal. Il y a un risque que cela débouche sur une cacophonie pour ceux et celles qui partent au travail », avance Alan Ganoo.

Toujours est-il que, faute d’exiger la distanciation sociale dans les transports publics, la NLTA a émis un communiqué dans lequel elle fait de l’interdiction pour les opérateurs d’autobus et de Metro Express Ltd (MEL) d’accepter les « places debout » jusqu’à nouvel ordre. En cas de non-respect des règles ou si un passager s’en prend à agresser ou bloque le travail d’un employé du transport, il risque une amende ne dépassant pas Rs 50,000 et une peine d’emprisonnement n’excédant pas deux ans. Il est aussi demandé aux personnes âgées et aux enfants de limiter l’utilisation des transports durant les heures de pointe (de 6h à 10h et de 14h30 à 20h).

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