Un tête-à-tête a eu lieu la semaine dernière au bâtiment de Renganaden Seeneevassen entre le ministre des Arts et de la Culture, Mahen Goondea, et trois représentants d’associations culturelles de l’île Maurice. En l’occurrence, ceux de la communauté marathe, tamoule et télégoue. C’est une confirmation officielle en provenance de l’île de La-Réunion, qui coïncide avec le classement du festival Deepavali sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, qui a fait bouger les lignes au ministère des Arts et de la Culture. À Maurice, la danse du séga, le séga tambour de Rodrigues, la langue bhojpuri et le geet gawaii sont déjà inscrits sur la liste de l’Unesco.
L’objectif de la rencontre était la mise en oeuvre des formalités pour faire inscrire la danse marathe jhakri, la danse tamoule kollatam et les chants et danses télégous Ram Bhajanam sur la liste du patrimoine de l’Unesco.
Toutefois, selon le ministre des Arts et de la Culture, c’est le jhakri qui se trouve en pole position, suivi de la danse du bâton, le kollatam, et en dernier lieu le Ram Bhajanam. Si tout se déroule de manière satisfaisante, a-t-il dit, à partir de fin mars 2026, les trois différentes chorégraphies seront classées sur la liste patrimoine immatériel de l’Unesco.
Pour rappel, le jhakri est une danse populaire issue de Konkan, une région de Maharashtra. C’est une tradition folklorique vivante où hommes et femmes dansent en cercle en chantant des chants dévotionnels, en particulier pendant le festival Ganesh Chathurthi. Pour sa part, le kollatam, qui est originaire du Tamil Nadu n’est pas seulement une forme de divertissement, mais aussi un symbole d’unité mettant en valeur le riche patrimoine culturel tamoul. Kol signifie « bâton » et Attam veut dire « jouer ».
Après une dizaine d’années d’attente, la communauté tamoule a favorablement accueilli cette bonne nouvelle. Pour la communauté télégoue, le Ram Bhajanam fait référence à la danse, au chant dévotionnel et à la consécration au dieu Ram autour des grandes lampes à huile en cuivre munies de plusieurs bras avec plusieurs lumignons.
En revanche, selon le gouvernement de l’Alliance du changement, le kollatam est de taille pour détrôner la fête religieuse Thaipoosam Cavadee qui avait déjà été recommandée en 2020 par les associations tamoules pour être sur la liste de l’Unesco.

