L’Université de Maurice organise sa première édition d’Industry Recruitment pour l’année 2024. Cet événement, qui se tient deux fois l’an, permet de mettre en relation des employeurs et des étudiants de l’université. Un University Industry Liaison Office a été mis sur pied sur le campus en 2017 pour combler le fossé entre l’université et le monde du travail. Une trentaine d’entreprises participent à la présente édition. Il en revient qu’il y existe une grosse compétition pour le recrutement dans le secteur de la finance et de la technologie informatique.
Aider les étudiants à voir l’évolution dans les entreprises et ainsi les soutenir dans leur choix de carrière. Aider les entreprises à découvrir les talents disponibles et accessibles sur le campus du Réduit tout en leur offrant des opportunités d’emploi. Ce sont les deux objectifs fixés par l’University Industry Liaison Office (UILO). Malini Soobrayen-Marden, Manager de l’UILO, affirme cette initiative vise à faciliter la collaboration entre l’industrie et l’Université de Maurice.
« Il ne s’agit pas seulement de recrutement. La collaboration peut s’étendre dans le domaine de la recherche, du transfert de connaissances ou à travers la signature des MoU. Le but final étant de combler le fossé entre l’industrie et l’université », fait-elle comprendre.
À l’auditorium Octave Wiehe, hier matin, des représentants d’une trentaine d’entreprises, sont venus à la rencontre des étudiants. Ils représentent divers secteurs, allant de la finance, à la technologie informatique, en passant par le tourisme, entre autres.
« Cet événement permet aux entreprises d’avoir une visibilité sur le campus et ainsi se faire connaître. Car dans certains secteurs comme la finance, la comptabilité et la technologie informatique, il y a une grosse compétition pour le recrutement. Il n’y a pas suffisamment de diplômés dans ces secteurs. La situation est telle que certaines entreprises commencent à recruter un an avant que les jeunes ne terminent leurs études », poursuit-elle.
Cette situation est toutefois en contraste avec le dernier rapport de la Higher Education Commission, indiquant que la finance et la technologie informatique figurent parmi les secteurs les plus prisés par les étudiants mauriciens. À cela, Malini Soobrayen-Marden répond que ces secteurs évoluent tellement vite qu’il faut toujours de nouvelles compétences pour répondre aux besoins du marché.
« L’un de nos partenaires, en l’occurrence Accenture, a même un programme pour la conversion des Non-IT Students. Ils suivent une formation pendant un an et passent ensuite sous le Graduate Training for Employment Scheme du HRDC », ajoute-t-elle.
D’autres employeurs sont à la recherche du personnel qualifié en vue de s’implanter à Maurice. Tel est le cas de la multinationale indienne Soho Corporation, engagée dans le secteur de la technologie informatique. « Cette entité est particulièrement intéressée par notre bilinguisme. Ses représentants viennent voir comment cela se passe à Maurice et rencontrer nos étudiants pour d’éventuelles opportunités. Ils offriront une formation de dix mois en Inde aux recrues », dit-elle.
D’autres encore, à l’instar du groupe Currimjee, viennent recruter pour différents secteurs à la fois. « Nos différents partenaires proposent à la fois des opportunités d’emploi après les études, aussi bien que des Internships ou des offres à temps partiel pendant les études. Les étudiants ont aussi l’occasion de présenter leurs projets et trouver des entreprises pour les soutenir. »
L’UILO travaille en collaboration avec une équipe d’étudiants pour l’organisation de chaque salon de recrutement. « Ces Student Partners, comme on les appelle, sont nos voix sur le campus. Il y a même un petit groupe qui a mis au point une application spécialement pour l’Industry Recruitment », indique-t-elle.
Ce salon de recrutement se poursuit aujourd’hui. Initialement, le second événement de l’année était prévu pour juillet. Toutefois, Malini Soobrayen-Marden estime qu’il y a nécessité pour un autre Industry Recruitment vers la fin de mars, en raison de la grande demande des entreprises. Une vingtaine d’entre elles n’ont pu participer à la présente édition, faute de place. Le grand public est aussi autorisé à visiter ce salon de recrutement.
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Quatre jeunes récompensés pour leur application
Fini la paperasse, place à la technologie. C’est l’initiative prise par un groupe d’étudiants pour faciliter l’organisation de la présente édition de l’Industry Recruitment. Willyard Jeanneton, qui est à la base de cette initiative, est étudiant en troisième année de Software Engineering.
« C’était une occasion de mettre en pratique ce que nous avons appris durant notre formation. J’ai regroupé quelques amis pour travailler sur cette application que nous avons appelé Industry Recruitment App, qui facilite l’organisation »,fait-il ressortir.
À titre d’exemple, au lieu de prendre la présence des compagnies participantes sur papier, cette année, il a fallu simplement scanner un QR Code. Willyard Jeanneton a travaillé en collaboration avec Ashley Narasimlu, Juliana Govindasamy et Tejal Darshana Goomanee, pour développer l’application. Bhavish Seetul a assuré la coordination. Cette démarche a été récompensée par les compagnies Emtel et Ciel Textile, qui ont offert des trophées et des cadeaux aux étudiants.
Parlant de cet événement, Willyard Jeanneton est d’avis que c’est une bonne occasion de voir les opportunités disponibles sur le marché et d’aller à la rencontre des représentants des entreprises. « Cela m’intéresse particulièrement étant donné que je suis en troisième année et je serai bientôt diplômé. Ici, on est libre de poser le maximum de questions et d’en apprendre plus sur les opportunités et les entreprises. Ce n’est pas comme dans un entretien d’embauche. »
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Yousouf Jookhun (Currimjee Group) :
« Aider les jeunes à démarrer leur carrière »
Le groupe Currimjee est l’un des participants à l’Industry Recruitment 2024. Yousouf Jookhun, Learning and Development Manager explique que c’est une occasion de présenter les différentes filières du groupe et de proposer des opportunités aux jeunes.
« Notre devise, c’est We Care We Do. Justement, nous sommes là parce que nous voulons accompagner les jeunes dans leurs choix de carrière et les aider à un futur prometteur. Le groupe est engagé dans des secteurs divers, allant de l’informatique au tourisme, en passant par l’énergie, entre autres », indique-t-il.
Outre les opportunités d’emploi, précise Yousouf Jookhun, le groupe Currimjee accompagne également les jeunes en sponsorisant leurs projets ou en leur offrant des stages en entreprise.