Vacoas-Phoenix — Ward 4 : Privilégier activités récréatives, artisanat et festivals urbains

12 177 électeurs sont recensés pour le plus petit arrondissement de Vacoas-Phoenix, le Ward 4. De Clairfonds à Paillotte, en passant par les quartiers comme Solférino, Mon Désir, Bonne-Terre, et une partie de la région centrale, ici la ville se divise en agglomérations résidentielles nouvelles et espaces commerciaux, en ayant pu préserver une partie de son caractère agricole qui a fait sa bonne réputation dans le pays. Si dans cette partie, les routes sont relativement en meilleur état, l’éclairage n’est pas un gros souci comme dans les autres endroits, en revanche, les habitants font état de manque de discipline de la part des services de voirie en particulier.

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La collecte d’ordures, fustigent-ils, « Kouma letan ! Kan zot anvi zot pase… Et les inconvénients sont multiples. Le principal étant que, dès l’aurore, nous citoyens nous nous acquittons de notre part du devoir, qui est de sortir les bennes devant nos portes. Cela dès 6h du matin, dans la plupart des cas. C’est une requête de la part de la municipalité, d’ailleurs. Sinon ena fwa zot pase si ou pann tir ou Bin ounn met lor sime, zot pa ramas ou salte ! Cependant, et cela se produit trop fréquemment, les camions ne passent pas ! Avec pour résultat, soit nous devons ramasser nos bennes avec toutes les ordures en rentrant du travail et recommencer le lendemain, matin. Et avec un peu de chance, les chiens errants n’auront pas tout vidé sur la route, créant un désordre indescriptible ! Allez prendre vos balais et nettoyer, du coup. Komsi nou pa ase fatige apre enn zourne travay ! »

D’après le programme établi par les services municipaux, « le ramassage des ordures doit se faire deux fois par semaine. Mais ces dernières années, et surtout depuis que l’ancien gouvernement a aboli la taxe rurale, nous avons constaté un laisser-aller généralisé ! Avec pour résultat que dans nombre de fois, le ramassage ne se fait pas du tout sur une semaine ou deux… » Ces habitants se plaignent de devoir « surveiller l’arrivée des camions et sortir les bennes au moment où ils passent dans nos rues. C’est un exercice futile qui fait perdre du temps ! » Ils espèrent que « la situation changera pour le meilleur avec les prochaines élections… »

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Rues piétonnes et festivals ponctuels

Dans le même souffle, des riverains font un appel à ceux qui seront les nouveaux gérants de la ville pour « un service professionnel et de proximité. Nous sommes même prêts à recommencer à payer les taxes rurales annuelles abolies. Nous n’avions aucun souci à nous en acquitter, d’ailleurs. Cette décision a été prise par l’ancien gouvernement, sans consultation avec la population locale ! Aster get rezilta : servis dan pins ! »
L’une des requêtes revenant sur la plupart des lèvres des citadins concerne « le manque d’activités récréatives. Par exemple, ce serait bien d’organiser des festivals, des tournois intervilles, des fêtes autour des thématiques de manière assez régulière. Nous avons la possibilité de transformer certaines artères principales en rues piétonnières, pour ces occasions, pourquoi pas ? Ou d’héberger ces activités sur de grandes aires de stationnement, comme celui qui jouxte la station de métro du centre-ville ! »
Ces Vacoassiens continuent : « La plupart du temps, Vacoas est ridiculisé, étiqueté de sans âme … parce qu’il n’y a pas autant d’activités, par exemple à Rose-Hill. Pourtant, ce ne sont pas les idées qui manquent ! Pourquoi ne pas organiser des journées spéciales ou des fêtes urbaines autour de thématiques différentes ? Par exemple, la gastronomie, la cuisine locale, l’artisanat… de manière régulière, ce type d’événements permettrait d’égayer la ville et d’y attirer des citadins d’autres villes ! » Ils renchérissent : « Nous pouvons envisager de convertir certaines artères principales en routes piétonnes le temps de ces activités: ce qui entraînera la présence d’artisans qui font des business moyens à venir exposer et vendre leurs produits, par exemple. On peut coupler ces activités avec des fêtes musicales, où l’on mettrait en vedette ceux de nos artistes locaux qui viennent de cette région, tout en ayant des Open Stages pour d’autres qui sont moins connus et qui méritent d’être soutenus ! Il y a également des tournois sportifs que l’on pourrait inclure dans ces festivités ! Tour à tour, un calendrier pourrait être élaboré pour accueillir une foule d’activités autour des thématiques spécifiques, et donner ainsi un nouveau boost aux villes ! »

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Générer des emplois

De telles initiatives, retiennent nos interlocuteurs, « permettrait de générer des emplois, de faire découvrir et de soutenir des entrepreneurs dans divers secteurs, surtout les petites et moyennes entreprises ! Ce genre d’événements était courant, un certain temps dans le pays. Le remettre à l’agenda devrait faire revivre les villes. Inciter des citadins à revenir et des habitants de tout le pays vers ces villes, pour s’y détendre en famille. Et avec la quantité d’options qu’il y a de nos jours, avec la technologie, les réseaux sociaux, les avenues sont multiples ! » Pour nos interlocuteurs, « ce type d’activités est définitivement à encourager afin de protéger nos jeunes des drogues qui sont une véritable catastrophe. Nous qui sommes parents, nous réalisons que nos enfants sont très vulnérables. Nous nous plaignons que nos enfants restent cloîtrés à la maison, avec leurs smartphones, tablettes et jeux vidéo, et qu’ils ont ‘oublié’ d’aller se faire des amis, jouer au foot, pratiquer un sport… Voilà des pistes de changement ! »
Néanmoins, soulignent quelques citadins de la région de Paillotte, spécifiquement, « malgré le fait que la plupart des quartiers de Vacoas-Phoenix soient pourvus en aménités, comme des salles sportives et polyvalentes, opérées par la municipalité, souvent des fois, nous n’y avons pas accès ! » Ces pères de famille élaborent : « Par exemple, quand nous rentrons de travail, et que nous sommes accompagnés de nos enfants pour jouer un peu au badminton, ou au volley ou au basket, nous avons la mauvaise surprise de voir que d’autres utilisateurs, qui ne sont pas des habitants de notre localité, ont déjà réquisitionné les espaces ! C’est décourageant. » Ils proposent, de fait, « une gestion plus soignée et professionnelle de ces endroits. Il y a les MUGA, les centres polyvalents, les jardins d’enfants, les terrains de foot synthétiques… tout cela demande une gestion décente ! »
Ces municipales – qui interviennent après dix ans – représentent « bien d’attentes auprès des habitants. Comme le nettoyage des rues et des terrains. De nos jours, certains employés de la municipalité ne font que dalle ! Al dir zot baley lari akoz fey inn akimile ek fer dezord, ou gagn zoure ar zot ! » Pourtant, soutiennent nos interlocuteurs, « ces tâches tombent bien sous leurs responsabilités, non ? » Aux attentes nombreuses, s’ajoute « une gestion professionnelle et moderne des ressources. Une municipalité, ce n’est pas que pour la distribution des poubelles, le nettoyage de certains quartiers choisis, et l’asphaltage de rues où habitent des VVIP ! Cette structure a pour mandat de veiller en premier lieu au développement et l’épanouissement des citadins. Alors que les nouveaux élus gardent bien cela en tête et ne pensent pas que, une fois élus, ils se la couleront douce sans aucune réactivité de leur part. Nous veillerons au grain ! »

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Centres de vote du Ward 4

Abdool Raheem Tajoodeen, magistrat officiant en cour intermédiaire, sera le Returning Officer

Centres de vote Electeurs
Clairfonds Training Ctr (MITD) (Ex MEDCO) 2744
Phoenix SSS 2813
Centre de formation artistique de Paillotte 1526
N. Saddul GS 1900
Dr Maurice Curé State College 3194

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