Les dernières données publiées par le ministère de la Santé et du Bien-être révèlent une réalité préoccupante : les jeunes adultes mauriciens, majoritairement hétérosexuels, sont aujourd’hui les plus concernés par le VIH/Sida.
Entre janvier et juin 2025, 268 nouveaux cas ont été détectés au sein de la population, selon le ministère de la santé. Si ce chiffre représente une baisse de 3,9 % par rapport à la même période l’année précédente, il marque tout de même une hausse de 47,3 % comparativement à 2023.
Les statistiques montrent que la tranche d’âge des 25 à 34 ans reste la plus touchée, suivie de celle des 35 à 44 ans. Une tendance qui met en lumière la vulnérabilité croissante d’une génération pourtant mieux informée sur les risques et les modes de prévention.
Fait encore plus inquiétant, trois cas ont été recensés chez des enfants de moins de 15 ans au cours du premier semestre 2025.
Autre constat majeur, près de 9 cas sur 10 concernent des transmissions par voie hétérosexuelle ou via l’usage de drogues injectables. Loin des clichés persistants, la transmission hétérosexuelle est aujourd’hui la plus répandue, représentant jusqu’à 65,9 % des nouveaux cas en 2024 avant de redescendre à 49,3 % au premier semestre de cette année.
Ces chiffres soulignent ainsi que les jeunes adultes sont de plus en plus sexuellement actifs mais se protègent de moins en moins, malgré les campagnes de sensibilisation. Si la lutte contre le VIH/Sida a permis d’importants progrès, le relâchement des comportements préventifs et la banalisation du risque restent des enjeux majeurs.
