198 passagers bloqués à l’aéroport sans information ni prise en charge efficace. Un incident qui entache, une fois de plus, la réputation de la compagnie nationale. La nuit du mardi 3 au mercredi 4 juin a viré au cauchemar pour près de 200 passagers du vol MK014 à destination de Paris. Prévu à 22h40, le décollage n’a jamais eu lieu en raison d’une panne technique majeure sur l’Airbus A350. Le plus grave : l’absence de communication de la part d’Air Mauritius, qui n’a informé les passagers qu’à partir de 1h du matin, après plusieurs heures d’attente dans le terminal.
Faute de plan de gestion de crise, l’évacuation vers des hôtels a été chaotique. Sur 42 établissements contactés, plusieurs n’ont pu accueillir les passagers : chambres non préparées, personnel déjà rentré. Certains voyageurs ont, donc, passé la nuit sur des bancs, avec de simples couvertures.
Face au tollé, la direction d’Air Mauritius a annoncé l’ouverture d’un audit interne, pour évaluer le respect des procédures opérationnelles et identifier les responsabilités. Cet incident, qui survient alors que la compagnie tente de redorer son image à l’international, souligne, une nouvelle fois, ses failles organisationnelles. Le recours à la police pour apaiser les tensions dans le terminal témoigne du manque d’anticipation. À l’approche de la haute saison touristique, la crédibilité d’Air Mauritius est à nouveau mise à rude épreuve. L’audit suffira-t-il à apaiser la colère des passagers ? Rien n’est moins sûr.