Sur les 1 000 marchands ambulants choisis par tirage au sort pour opérer au Victoria Urban Terminal, uniquement 800 ont signé leur contrat à la mairie de Port-Louis.
Dans le rouge, une dizaine ont pris la décision de rendre leurs étals. « Pena mem kapital pou kapav kontign travay », déplore le président de la Street Vendors Association (SVA), Hyder Ryman.
Après deux mois, l’optimisme des jours meilleurs cette année a vite laissé la place à la déception. Hyder Ryman fait part de plusieurs raisons expliquant cette état des choses.
« La situation des marchands ambulants était déjà précaire. L’arrivée de la pandémie n’a fait qu’empirer les choses ». Il y a aussi le contexte économique, la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs et ses répercussions sur leurs ventes. « Pa pe kouver fre », soutient-il.
Le président de la SVA dit avoir profité de la visite du Premier ministre, Pravind Jugnauth, à l’inauguration du Victoria Urban Terminal, pour formuler trois recommandations.
Les marchands ambulants réclament ainsi un moratoire de six mois afin que le paiement du loyer commence à partir de janvier 2023. Est également proposée une baisse du montant du loyer, fixé à Rs 4 000, soit par un subside du gouvernement, et ce, « le temps que nous sortions la tête de l’eau ».
S’il n’est pas possible de baisser le loyer, que le gouvernement offre une assistance financière, « la possibilité d’un loan de la DBM pour l’achat de notre étal à 100%, afin de devenir des co-propriétaires », propose le porte-parole.
Et d’ajouter, « nous lançons un appel à la mairie d’intervenir, car nous sommes dans un contexte vraiment difficile. Dès que la situation s’améliore, nous sommes disposés à payer ».