Joe Lesjongard, ministre de l’Énergie et des Utilités publiques, a présenté le Water Resources Bill en deuxième lecture, mardi, avec « le sentiment du devoir accompli ». Il a toutefois reconnu que le système de distribution actuel est inefficace : « J’ai vu deux périodes de sécheresse prolongées pendant mon mandat comme ministre. Maurice est déjà classée comme pays en situation de stress hydrique et d’ici 2030, le pays va entrer dans la catégorie des pays pauvres en eau », a-t-il déclaré.
Pour Joe Lesjongard, ces périodes de sécheresse affectent la société et l’économie. Il ajoute que plusieurs facteurs expliquent les interruptions dans l’approvisionnement. La « priorité » est de construire un secteur de l’eau résilient, car actuellement c’est « l’inefficacité dans le système de distribution » d’après le ministre, notamment avec une hausse constante de la demande.
L’une des solutions est une approche axée sur une meilleure gestion. Or actuellement, il n’y a « pas d’approche planifiée », notamment pour les projets d’investissements publics et privés. « Il faut une nouvelle politique de l’eau qui nous rendra capables d’augmenter nos ressources en eau de manière efficace et durable », a souligné Joe Lesjongard. Il a fait mention de la nécessité de réduire le niveau « élevé » de pertes sur le réseau.
La situation actuelle impose donc un nouveau cadre légal pour, entre autres, inclure les sources d’eau non conventionnelles comme le recyclage et les eaux usées. Il a parlé de la nouvelle entité qui sera créée sous cette loi, qui va encourager l’adoption de nouvelles technologies, la protection des ressources en eau, assurer la coordination nationale, tout en garantissant « une approche intégrée et cohérente » de nos ressources en eau, permettant au pays « de relever les défis futurs ».
Joe Lesjongard a soutenu que l’eau est au cœur du développement durable, qu’il est capital pour assurer un développement inclusif et que ce projet de loi va assurer un « approvisionnement équitable à la population ». Le projet de loi prévoit une intervention de l’État pour un approvisionnement adéquat en période de sécheresse.
Il a ajouté que pour les besoins de cette nouvelle loi, plusieurs anciennes devront être amendées, car ne répondant plus aux exigences actuelles. Certaines sont vétustes et « ne permettent pas une approche intégrée et durable pour la gestion de nos ressources ».