Les apiculteurs locaux ont été invités par le ministre de l’Agro-Industrie, Arvin Boolell, à se concentrer sur des produits de qualité supérieure qui soient correctement commercialisés avec une marque spécifique et un cachet local unique. C’était lors d’un atelier organisé, jeudi, par le ministère de tutelle dans le cadre de la Journée mondiale des abeilles 2025, à Plaine-Magnien. L’atelier a rassemblé des apiculteurs locaux et a abordé les questions, défis et recommandations concernant la situation actuelle dans le pays.
Un manuel de l’apiculteur a été lancé par la même occasion et des équipements ainsi que des caisses à outils pour l’apiculture ont été remis aux opérateurs. Le ministre Boolell a souligné le potentiel élevé existant chez les apiculteurs locaux en vue de fournir des produits de qualité encore meilleure. Il a insisté sur le fait que des solutions durables et pratiques doivent être prioritaires, tout en rappelant que tous les acteurs doivent se rassembler en tant que partenaires fiables afin de mieux répondre aux besoins du secteur.
Il a indiqué que le ministère est résolu à maintenir une relation symbiotique avec les opérateurs pour développer de nouvelles incitations et mesures visant à améliorer les activités apicoles et à augmenter les récoltes. Pour le ministre, les solutions pragmatiques incluent la création d’un environnement propice pour avoir davantage de plantes mellifères et pour que les apiculteurs puissent opérer et produire des ruches. Il a également recommandé que les apiculteurs reçoivent une formation supplémentaire pour devenir des professionnels dans leur domaine.
Le Junior Minister, Fabrice David, a pour sa part souligné l’importance de la Journée mondiale des abeilles pour sensibiliser à l’importance essentielle des abeilles et d’autres pollinisateurs dans le maintien de la santé des personnes et de la planète. Le thème choisi pour cette année, « Bee inspired by nature to nourish us », dit-il, relève le rôle crucial des abeilles dans les systèmes agroalimentaires et la santé des écosystèmes, tout en rappelant les menaces croissantes auxquelles elles sont confrontées dans le monde d’aujourd’hui. Fabrice David a encouragé les apiculteurs locaux à augmenter leurs activités et a mis en avant qu’il y a un énorme potentiel pour le miel dans le pays, avec une consommation annuelle de 300 tonnes. « Cependant, avec 659 apiculteurs inscrits qui gèrent environ 4 200 ruches dans tout le pays, seulement 35 tonnes de miel sont produites chaque année », a-t-il indiqué.
De son côté, l’ambassadeur de l’UE à Maurice, Oskar Benedikt, a évoqué la nécessité de se concentrer sur l’économie de l’apiculture à Maurice, pour encourager les apiculteurs locaux à devenir des professionnels du secteur et à regrouper les opérateurs en coopératives et en fédérations. Il a exprimé l’espoir que Maurice et Rodrigues obtiennent National Geographical Indication (IG) Status pour leur miel produit localement. M. Benedikt a également réitéré l’engagement fort de l’UE à protéger et restaurer la biodiversité, comme convenu dans le Cadre mondial pour la biodiversité.