Android – Des applis transmettent vos données à Facebook, même si vous n’êtes pas inscrit !

Le réseau social décline toute responsabilité

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Selon un rapport, présenté le 29 décembre au congrès du Chaos Computer Club (le groupe de hackers le plus important d’Europe), des applications Android partagent des informations sur les utilisateurs avec Facebook, sans recueillir leur consentement et même s’ils ne sont pas inscrits sur le réseau social.

Pour arriver à ce constat, deux chercheurs, Frederike Kaltheuner et Christopher Weatherhead, ont analysé une trentaine d’applications pour smartphone Android. Ils ont volontairement choisi des services populaires et très divers comme la plateforme de streaming musical Spotify ou le jeu Candy Crush. Résultat, ils ont découvert que plus de la moitié d’entre elles, 21 précisément, partagent des données avec le réseau social dès leur ouverture, et ce, sans recueillir le consentement des utilisateurs. Surtout, qu’importe que l’utilisateur soit ou non inscrit sur Facebook, des informations sont tout de même transmises. Les informations partagées par l’application sont par exemple le modèle du téléphone, la langue choisie, le téléchargement de l’application, mais aussi l’identifiant publicitaire attribué par Google à chaque utilisateur d’un smartphone Android. Combinées, elles permettent d’établir un profil d’utilisateur.

Certaines informations sont beaucoup plus précises. L’ONG cite le cas de l’application KAYAK, un comparateur de voyage. Après analyse, les chercheurs ont découvert que le service transmettait à Facebook les recherches des utilisateurs : ville de départ, aéroport de départ, date de départ, ville d’arrivée, aéroport d’arrivée, date d’arrivée, nombre de billets. Ce ramassage de données est rendu possible grâce aux API, des interfaces de programmation qui permettent à un logiciel d’offrir ses services à d’autres.

Ainsi, quand un site internet propose à l’utilisateur de se connecter via Facebook, il utilise une partie du code du réseau social. Le réseau social affirme que c’est aux sociétés qui développent les applications de s’assurer du consentement de leurs utilisateurs.

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