Textile : les employés de l’Esquel Group invités à prendre leur VRS

C’est la panique parmi les employés de l’Esquel Group depuis que la direction a émis un communiqué invitant ceux qui le désiraient à prendre leur VRS. Même s’il ne s’agit pas d’une fermeture, les employés sont inquiets pour leur avenir. D’autant que la note précise que les commandes vont diminuer en 2020.

- Publicité -

Le Voluntary Retirement Scheme (VRS) est une option offerte « à tous les employés », comme le précise le communiqué affiché dans les usines cette semaine. Ce qui surprend le plus, c’est que cette démarche est liée à l’entrée en vigueur du Portable Retirement Gratuity Fund. Car la lettre de la direction aux employés précise elle-même : « This is to inform you that the Portable Retirement Gratuity Fund has been extended to March 31st, 2020. In this context the Management is open to accept VRS request but final approval remains at the discretion of the Management based on the business needs. »

Les trois usines du groupe, basées à Beau-Bassin, Flacq et Grand-Bois, compte environ 2 000 employés. Au moins la moitié du staff est composée de Mauriciens, tandis que les autres sont des Bangladais et des Malgaches. Cette démarche du groupe, dont le management est hongkongais, a jeté la consternation parmi les travailleurs. « On nous demande de prendre notre compensation, mais que va-t-il se passer par la suite ? Où allons-nous trouver du travail à 40 ou 50 ans ? » se demandent ces derniers.

Ce qui les révolte surtout, c’est qu’il n’y a aucune garantie non plus pour ceux qui décideraient de rester. Car la lettre mentionne également que les demandes vont baisser cette année. « Whilst it is true that customer demand will be less in 2020 when compared to the past few years and this will require us to reduce our production capacity, we will begin supplying 3 new customers this year and we hope to grow our business in 2021. » Il faut savoir que l’année dernière, le groupe avait déjà réduit son personnel au niveau administratif.

Par ailleurs, l’usine a fait l’objet de plaintes pour maltraitance au ministère du Travail de la part du syndicaliste Feyzal Ally Beegun. Ce dernier invite ainsi le ministre Soodesh Callichurn à enquêter sur ce qui se passe au sein du groupe.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -