(Tirs croisés) Troisième phase du déconfinement – Des jours meilleurs à l’horizon pour tous ?

Avec la troisième phase du déconfinement, beaucoup espéraient voir la lumière au bout du tunnel. Force est de constater toutefois que d’aucuns sont restés sur la touche avec certaines des restrictions qui sont demeurées, ne leur permettant pas de reprendre leur travail. À l’instar de Joomeed Aubeeluck, président de la Federation of Beach Hawkers Associations. Les marchands de plage, se désole-t-il, sont dans « le flou total » en l’absence de communication claire les concernant. Ce n’est que cette semaine que la fédération doit rencontrer la Tourism Authority pour être fixée sur son sort. Il ne manque pas de souligner la gravité de la situation des marchands de plage. « Cela fait plus d’un an déjà qu’on ne travaille pas. Nous sommes devenus plus pauvres que pauvres aujourd’hui. » Pour lui, l’avenir est sombre. Si le gouvernement ne nous aide pas, « ce sont 500 marchands de plage et donc 500 familles qui seront affectées ». Il suggère un Hawker’s Palace pour chaque hôtel, « ce qui serait la solution à tous les problèmes ».

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Gilles Allet, très connu dans le monde du badminton comme entraîneur, misait également sur cette troisième phase pour rattraper le retard avec ses élèves. Mais l’interdiction aux moins de 18 ans d’avoir accès aux gymnases le laisse sur la touche. Pour lui, c’est donc le statu quo. « C’est un gros handicap pour ceux qui, comme moi, travaillent avec une majorité de jeunes. » En dépit de tout, il se veut optimiste car « compte tenu de la situation déjà catastrophique, je pense que cela pourrait difficilement être pire ». Sa crainte, c’est « le maintien de cet état de choses pour une longue période encore ou pire, le retour du confinement ».

De son côté, pour Kavinen Parsuraman, propriétaire du restaurant Amigo dans le nord, cette réouverture constitue « un soulagement ». Il avoue avoir misé sur les plats à emporter ces derniers mois alors que son restaurant est avant tout connu pour le “dine-in”. « Cela n’a pas été un changement facile à opérer », mais le contexte l’a poussé à innover et diversifier. L’absence de touristes depuis le COVID-19 a fait chuter son chiffre d’affaires de 20-40%. Il ne se voile pas la face devant cette autre réalité : « Les coûts du restaurant ont augmenté de manière conséquente, notamment par rapport à la qualité des produits de même que les prix des boissons, les ingrédients, etc. Mais on essaie autant que faire se peut de limiter ces augmentations et d’amortir le coût sur nous-mêmes pour pouvoir survivre. »

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JOOMEED AUBEELUCK (FEDERATION OF BEACH HAWKERS ASSOCIATION) : « L’avenir est sombre »

Avec cette réouverture, des restrictions ont été enlevées alors que d’autres non. Les Mauriciens peuvent de nouveau aller à la plage, au restaurant, dans les salles de sport et profiter des centres de loisirs. Qu’en est-il de votre côté ? Est-ce que des jours meilleurs se profilent à l’horizon ?

On est dans le flou total en l’absence de communication. On ne sait pas ce qu’on doit faire. On a annoncé la réouverture pour tel et tel secteur. Quant aux marchands de plage, si je fais appel à mon raisonnement et m’en tiens aux conversations qu’on a eues avec les autorités concernées dans le passé, cette réouverture ne nous concerne pas. Mais je ne peux confirmer. Nous avons sollicité une rencontre avec la Tourism Authority cette semaine. Ce n’est qu’alors qu’on saura.

Vous n’avez eu aucune réponse jusqu’ici ?

Ce n’est que récemment qu’on nous a invités à faire le vaccin. Donc, si je suis la logique, ce n’est que quand on aura fait la deuxième dose qu’on pourra travailler. Il y a plusieurs types de “hawkers”. Les membres de notre association sont patentés par la Tourism Authority et sont aptes à travailler sur les plages devant les hôtels. Ce qui m’amène à conclure que cela ne nous concerne pas car la réouverture des frontières ne sera faite que le 15 juillet. Et, même à partir de cette date, il n’y aura pas beaucoup de touristes dans nos hôtels. Ceux-ci seront des centres de quarantaine, on n’aura donc pas accès aux clients. Et ce n’est que maintenant qu’on nous invite à nous faire vacciner… Il faudra compléter la deuxième dose pour pouvoir travailler. Les Mauriciens, eux, ne fréquentent pas les plages se trouvant devant les hôtels. Maintenant, c’est ma déduction. Il faut qu’on voie avec les autorités.

Quel a été l’impact du COVID-19 sur votre travail ?

Cela fait plus d’un an déjà qu’on ne travaille pas. Nous sommes devenus plus pauvres que pauvres aujourd’hui.

Certains parmi vous se sont-ils reconvertis ?

Ceux qui sont encore jeunes et qui ont le courage ont pu se débrouiller pour trouver de petits boulots comme maçon, etc. Mais quand le pays était fermé, tout était en panne. Nous, nous sommes des gens de la mer. Dans le Sud, on a malheureusement connu le drame du Wakashio. Tout ce dont on peut se contenter, c’est l’aide de Rs 5 000 du gouvernement. On a fait comprendre en vain que ce n’est pas suffisant. Nous prions maintenant pour que cette pandémie prenne fin et que nous puissions recommencer à travailler ! Sinon, nous mourrons en n’ayant rien à manger.

Votre fédération regroupe combien de marchands de plage à travers l’île ?

Nous sommes quelque 500.

C’est donc définitivement le retour des touristes qui vous permettra de redémarrer ?

Souhaitons-le car quand on avait annoncé la réouverture avant le deuxième confinement, on nous avait remis une fiche avec les comportements précis à adopter dans notre travail avec les touristes. Il y a, par exemple le port du masque, ce qui est normal. Ensuite, il y a la distanciation à observer, ce qui n’est pas possible dans notre cas. Notre travail nécessite une approche “man to man”. On est en contact direct avec nos clients. On doit par ailleurs désinfecter nos produits à chaque fois avant et après. Mais nous ne sommes pas dans une boutique. Je souhaite connaître le protocole à respecter avec la réouverture des frontières. Les autorités ont décidé sans nous consulter. Les “beach hawkers” ne sont pas des “beach traders”. Ces derniers disposent d’une table. Nous, nous ne disposons d’aucune table.

Vous souhaitez donc des consultations avec les principaux intéressés avant que des décisions soient prises ?

À tout niveau, avant de décider pour nous, oui. Le travail que l’on fait est un art qu’on n’apprend pas dans les universités mais sur le tas. C’est ridicule de nous demander de garder la distanciation physique. Nous aussi, de notre côté, nous avons des propositions à faire.

Par exemple ?

Nous aussi, nous nous faisons des soucis pour notre santé et celle de nos proches. Nous aussi, nous sommes pressés que les touristes reviennent et que nous recommencions à travailler pour sortir de la situation où nous sommes. Nous voulons entendre les autorités pour que l’on puisse leur exposer les difficultés que nous voyons par rapport aux règlements qu’elles nous invitent à suivre. Nous pouvons discuter des améliorations et changements possibles pour le futur. Par exemple, nous avons déjà présenté un projet aux divers ministres de tourisme dans le passé : que chaque hôtel ait un “hawker palace”, ce qui serait la solution à tous les problèmes.

Le “hawker palace” serait aux frais de qui ?

On aurait pu le faire suivant le modèle de l’île-aux-Cerfs où un espace est réservé aux “beach hawkers”. Nous aurions un espace où exposer nos produits et travailler. On aurait des uniformes à nous. Nous avons travaillé sur beaucoup de détails déjà pour ce projet. Il suffit que les autorités nous écoutent et qu’on puisse avoir des discussions. Souvent, on nous prend pour des personnes encombrantes sans qu’on se rende compte que ce sont nous les pionniers de toutes ces activités qui existent aujourd’hui.

Moi-même, par exemple, j’ai commencé à travailler très tôt à l’aéroport. Je suis en contact avec les touristes depuis le temps où Air Mauritius ne transportait que quatre passagers. Certes, je n’ai pas été à l’université. Mais je connais le secteur touristique et je peux dire ce que les touristes attendent de nous et ce qu’ils n’aiment pas. On nous prend pour des illettrés alors qu’on parle plusieurs langues.

Comment voyez-vous l’avenir ?

Personnellement, l’avenir est sombre. Si le gouvernement ne nous aide pas, ce sont 500 marchands de plage, et donc 500 familles qui seront affectées. Indirectement, nous faisons vivre des milliers de Mauriciens. Nos fournisseurs sont Mauriciens. Combien de personnes donc qui gagnaient leur vie à travers nous sont affectées ? On demande aux autorités d’avoir des discussions avec nous avant de prendre des décisions. Tout le monde sort gagnant quand on travaille ensemble.

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GILLES ALLET (ENTRAÎNEUR DE BADMINTON) : « Gros handicap pour ceux qui travaillent avec les jeunes »

Avec cette réouverture, des restrictions ont été enlevées alors que d’autres non. Les Mauriciens peuvent de nouveau aller à la plage, au restaurant, dans les salles de sport et profiter des centres de loisirs. Qu’en est-il de votre côté ? Est-ce que des jours meilleurs se profilent à l’horizon ?

En ce qui me concerne, c’est le statu quo dans la mesure où la majorité des personnes à qui je donne des cours de badminton sont des adolescents. N’empêche, j’ai tendance à être assez optimiste pour l’avenir car compte tenu de la situation déjà catastrophique, je pense que cela pourrait difficilement être pire.

Quel sera sur vous l’impact de ces restrictions qui demeurent, à savoir un maximum de 50 personnes dans les gymnases et l’interdiction des moins de 18 ans ?

C’est encore un peu tôt pour mesurer l’impact qu’auront ces restrictions. Mais c’est quand même un gros handicap pour ceux qui, comme moi, travaillent avec une majorité de jeunes.

Vous misiez sur cette troisième phase de déconfinement pour redémarrer votre travail ?

Tout à fait. Je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait encore des restrictions par rapport à l’âge.

Trouvez-vous pertinente la démarche des autorités de ne pas autoriser plus de 50 personnes dans les gymnases et de ne pas admettre pour l’heure les moins de 18 ans ?

Je comprends parfaitement la démarche des autorités de restreindre le nombre mais je suis quand même sceptique sur le nombre autorisé, soit 50 personnes dans un gymnase, et l’accès interdit aux moins de 18 ans. Les gymnases ont des dimensions différentes. Certains sont petits et d’autres énormes. Un seul et même nombre pour tous les espaces n’est pas très cohérent.

Trouvez-vous sensé le fait que les parents puissent se rendre partout alors que certains endroits sont interdits aux moins de 18 ans ? Si les parents sont contaminés, les enfants ne le seront-ils pas aussi ?

Pour être honnête, je ne vois pas trop la logique derrière.

Il n’y a aucune restriction sur les déplacements des moins de 18 ans sauf qu’il leur est fortement recommandé d’éviter les endroits publics tels que les gymnases et centres de jeunesse, les centres communautaires, les “village halls” et le CAB, comme en fait état le communiqué du gouvernement sur les modalités de la réouverture…

Je ne vois pas trop la logique. Cela veut dire qu’ils peuvent aller au restaurant mais ne peuvent pratiquer un sport dans un gymnase ou une salle de sport. Peut-être y a-t-il des raisons à cela, mais ce serait bien si les autorités nous les expliquaient.

Dans les gymnases et les salles de sport, les personnes respirent plus fort et cela augmente peut-être les risques de contamination…

Oui, mais cela s’applique aux adultes aussi. Pour être honnête, peut-être les autorités ont-elles leurs raisons qu’on ignore. Il suffit d’expliquer car la demande des jeunes pour reprendre le sport est forte d’autant qu’ils ont été confinés pendant leurs vacances et ont besoin de se défouler.

Comment vos élèves ont-ils réagi en apprenant qu’ils n’allaient pouvoir reprendre le badminton ?

Il y a eu une grosse déception et de l’incompréhension de leur part, bien sûr.

En quoi ces restrictions vous pénalisent en tant qu’entraîneur de badminton et vos élèves qui devaient se préparer en vue des compétitions internationales ?

Dans la mesure où on n’a rien pu faire depuis quatre mois, il faudra tout recommencer de zéro. Ceux qui ont de l’espace chez eux ont pu s’entraîner physiquement mais ils n’ont pas eu d’entraînement de badminton.

Y a-t-il certains qui devaient participer à des compétitions et qui ont été pénalisés ?

Certainement.

En quoi, c’est frustrant pour vous et pour vos élèves ?

Pour moi, c’était assez frustrant de ne pouvoir pratiquer ma passion. Quant à mes élèves, il leur faut recommencer tout le travail à zéro.

Cette réouverture n’équivaut donc pas à une vraie réouverture dans votre cas…

Pour le moment, pas vraiment.

Comment voyez-vous l’avenir ?

On est, en effet, déjà à genoux comme je l’ai dit et cela ne peut être pire. Dans ce sens, je vois l’avenir avec un optimisme mesuré.

Le nombre de cas de contamination au COVID connaît des soubresauts. Cela vous inquiète-t-il ?

Non, je commence à m’y habituer.

Quels sont vos craintes et vos espoirs ?

Mes craintes, c’est le maintien de cet état de choses pour une longue période encore ou pire, le retour du confinement. Le maintien des restrictions sur une longue période est déjà une appréhension mais un nouveau confinement serait pire.

Pensez-vous qu’on aurait pu trouver un meilleur équilibre entre, d’une part, mesures sanitaires et, d’autre part, santé mentale et physique des jeunes et enjeux économiques des entraîneurs ?

Je pense qu’on aurait dû avoir plus de consultations avec les principaux intéressés. Dans l’absolu, les autorités n’ont pas tort mais c’est davantage dans la manière de faire qu’il y aurait des choses à revoir. Elles auraient pu avoir le même “end result” en faisant les choses autrement. Il faut des consultations plus élargies.

Vos espoirs…

Qu’on puisse reprendre au plus tôt une vie qui soit la plus normale possible.

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KAVINEN PARSURAMAN (RESTAURANT AMIGO) : « Cela a été très dur pendant un an »

Avec cette réouverture, des restrictions ont été enlevées alors que d’autres non. Les Mauriciens peuvent de nouveau aller à la plage, au restaurant, dans les salles de sport et profiter des centres de loisirs. Qu’en est-il de votre côté ? C’est un ouf de soulagement ?

On peut dire que c’est un ouf de soulagement car on était quand même fermé pour le “dine-in”. Ces derniers mois, on s’est davantage concentrés sur les plats à emporter. On a aussi introduit le service Chef à Domicile et les livraisons à domicile. À la base, Amigo est plutôt un restaurant “dine-in” mais le contexte nous a poussés à repenser notre manière de travailler avec les plats à emporter. C’était bien évidemment dur pour nous mais avec la troisième phase de la réouverture, c’est un soulagement de pouvoir rouvrir le restaurant.

Le service de plats à emporter vous a-t-il amené à voir les choses autrement ? Au final, est-ce que cela apporte un plus à votre restaurant, un créneau de plus que vous avez pu exploiter ?

Définitivement, le service de plats à emporter de même que le service Chef à Domicile nous ont permis de mettre en place un nouveau concept. On garde certainement ces services. Et, c’est un soulagement de pouvoir enfin retrouver des clients pour le “dine-in”.

Vous attendez-vous à un complet retour à la normale ou vous faudra-t-il attendre le retour des touristes ?

À Amigo, nous avons toujours eu ce mélange de clients touristes et mauriciens. Il est vrai que depuis un an, nous n’avons presque pas eu de touristes mais le restaurant a pu être maintenu à flot. Même sans touristes, nous avons pu continuer nos opérations, assurer la qualité au niveau de nos divers services. Maintenant, il est vrai que les touristes nous apportent davantage. Malgré tout, la clientèle locale reste clé pour notre restaurant.

Quel a été l’impact du COVID-19 sur votre chiffre d’affaires depuis l’an dernier ?

L’absence de touristes depuis le COVID-19 a fait chuter notre chiffre d’affaires de 20-40%. C’est justement pour compenser cette baisse que nous avons misé sur le service Chef à Domicile, les livraisons et les plats à emporter. Mon frère cadet a en même temps apporté un nouveau concept avec son coin pâtisserie qui marche très bien actuellement. Tout cela nous permet de sauver la mise.

Vous attribuez donc le fait d’avoir pu surmonter cette difficile période à vos initiatives novatrices ?

Exactement, on a diversifié nos services et activités et outre le “dine-in” aujourd’hui, on a trois nouveaux piliers : les plats à emporter, les livraisons et Chef à Domicile.

Ces nouveaux services ont-ils été convaincants ?

Comme tout développement de produits, cela ne démarre pas sur les chapeaux de roues. Il faut créer une clientèle de base qui est susceptible par la suite de devenir des “repeat guests”. Le concept de Chef à Domicile, on le faisait avant mais pendant ces trois mois et demi, on s’y est vraiment focalisé.

Pouvez-vous nous dire un peu plus sur Chef à Domicile ?

Notre chef se rend chez le client ou dans une entreprise, soit le lieu où le client veut tenir un événement. Un service complet de préparation des repas est offert avec le service, le Silverware et le Plateware.

Vous avez pu toucher pas mal de clients à travers ce service ?

Oui, bien sûr en respectant toutes les précautions sanitaires.

Avez-vous eu recours aux réseaux sociaux également pour attirer un maximum de clients ?

Définitivement. C’est le marketing qui marchait le mieux pendant le confinement. Mais nous avions aussi notre clientèle habituelle.

Comment voyez-vous l’avenir ? Avec la vie devenant de plus en plus chère, pensez-vous que les Mauriciens sont prêts à aller au restaurant ?

C’est vrai que les coûts du restaurant ont beaucoup augmenté, notamment par rapport à la qualité des produits de même que les prix des boissons, les ingrédients, etc. Mais on essaie autant que faire se peut de limiter ces augmentations et d’amortir le coût sur nous-mêmes pour pouvoir survivre. Ce n’est pas évident, en, effet de monter les prix d’un seul coup. On essaie d’amortir les prix pour que les clients puissent continuer à venir.

Le secteur devient de plus en plus difficile. Certains ont même mis la clé sous le paillasson suite au confinement. Comptez-vous y rester de votre côté ?

Définitivement. Je m’y vois rester car à la base c’est vraiment ma passion, mon métier. Je pense qu’il faut rester optimiste et persévérer parce que même si cela a été très dur pendant un an, particulièrement durant ces derniers trois mois et demi, je reste fidèle au poste et je fais de mon mieux pour aller plus loin.

Y a-t-il eu une baisse au niveau de votre clientèle locale habituelle pendant le confinement ?

C’est vrai qu’il y a un type de clientèle qui aime venir au restaurant et qui ne prenait pas de plats à emporter. Il y a une autre catégorie qui aime vraiment manger chez nous et qui a donc eu recours à notre service “take-away”. Ce service nous a aussi permis de repérer de nouveaux clients. Il y a donc eu beaucoup de changements. J’ai aussi pu noter que beaucoup d’expatriés qui étaient là au premier confinement n’étaient plus dans le pays au deuxième confinement.

Quelles sont vos craintes ?

Les craintes que j’avais se sont déjà produites avec les premier et deuxième confinements. Maintenant, la méthode de travailler dans un tel contexte est déjà fixée. On est paré à un éventuel troisième confinement, même si on ne le souhaite pas. Par contre, si c’est un confinement sans possibilité de “take-away”, là on ne pourra rien faire. Ce genre de choses est hors de notre contrôle.

Comment cela s’annonce-t-il depuis la réouverture la semaine dernière ?

C’est peut-être un peu tôt pour le savoir. Il faut au moins un mois pour avoir une idée plus précise. Autrement, le week-end dernier, nous avons eu pas mal de personnes. N’empêche, il faut rester réaliste et attendre un mois encore pour voir comment évoluent les choses. Mais le succès de la restauration à mon sens demeure l’innovation, le maintien du contact avec les clients pour être au fait de leurs envies et attentes et des nouvelles tendances.

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