[Vidéo] Mauricien mort à la Réunion : « A qui rapporte ce crime ? », se demande sa famille

« A qui rapporte ce crime? ». Cette question hante Gilles et Isabelle Spanu, qui ont perdu leur fils aîné, Yoan Spanu, un franco-mauricien décédé dans de tragiques circonstances dans un centre de détention à La Réunion en novembre 2018. Sa famille a réclamé justice en conférence de presse ce vendredi 4 janvier, soit le jour d’anniversaire de Yoan Spanu.

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Représentés par Me Sawoo, les Spanu affirment que des « zones d’ombres » entourent la mort de leur fils. Pour eux il n’y a « aucun doute » : leur fils a été « victime d’une agression en prison ».

Dispute.

Yoan Spanu (photo) aurait eu 33 ans aujourd’hui

Le jeune homme vivait à la Réunion en collocation avec un dénommé Jason et sa copine. Une dispute avait éclaté entre les deux jeunes hommes concernant des problèmes d’argent. Yoan avait alors attaqué Jason à coups de balai.

Dans sa déposition, Jason avait déclaré avoir été agressé par Yoan, soutenant que ce dernier détenait des armes. Yoan avait alors été arrêté et placé en garde à vue.

Suite au procès, Yoan avait été inculpé sous une charge provisoire de tentative de meurtre. Il était par la suite retourné en cellule de détention, dans la maison d’arrêt de St Pierre.

« J’ai peur pour ma vie »

En incarcération, il avait fait appel au magistrat afin qu’une caution lui soit accordée. « J’ai peur pour ma vie. Cela fait des jours que je ne mange pas. Je ne suis pas bien où je suis« , lui avait-il déclaré. Le magistrat l’avait tout de même renvoyé en prison.

Le lendemain, soit le 7 novembre, au petit matin, Yoan avait été retrouvé mort pendu à un drap dans les toilettes de la prison. « Yoan n’avait aucun problème pathologique, ni suicidaire », insiste sa famille.

Deux médecins légistes de la Réunion ont déclaré que Yoan Spanu était décédé suite à « une asphyxie mécanique ». Toutefois, une contre autopsie réalisée par le Dr Satish Boolell a permis de relever des traces de blessures sur son corps, soit sur ses jambes et son dos. Le médecin soumettra son rapport final dans « quelques jours », indique la famille du défunt.

Les Spanu déplorent les « irrégularités » dans l’enquête. Ils ont réuni un panel d’avocats, dont certains venant de France, pour porter cette affaire devant la justice réunionnaise. A cet effet, les Spanu prévoient de se rendre à la Réunion pour qu’une enquête soit relancée sur la mort de leur fils.

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