Violentes échauffourées à Roche-Bois en 2012 : Le procès d’un des émeutiers pris sur le fond en février

– La demande de remise en liberté de Jeannot Luc Fabien rejetée par le tribunal de Port-Louis cette semaine

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Jeannot Luc Fabien avait été arrêté le 17 septembre 2012 à la suite de violentes altercations, qui ont eu lieu à Roche-Bois entre des habitants de la région et des travailleurs bangladeshis. Jeannot Luc Fabien, un des émeutiers, fait face à trois charges au tribunal : pour incitation à la rébellion, pour avoir pris part à une émeute et pour “damaging property during riot”. Son procès sera entendu le 6 février 2020 et sa récente demande de remise en liberté a été rejetée par le tribunal de Port-Louis.

Cette affaire avait fait grand bruit en 2012, lorsque la région de Roche-Bois, et plus particulièrement le tronçon de l’autoroute entre les ronds-points menant à Mer-Rouge et à Baie-du-Tombeau, avait été transformée en une zone sous haute tension suite à de graves incidents mettant aux prises des ressortissants du Bangladesh et des habitants de la région. Ces échauffourées avaient nécessité des interventions musclées des membres de la Special Supporting Unit (SSU), avec usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule hostile. Il avait même été décidé de fermer une partie de l’autoroute du nord à la sortie de la capitale tout l’après-midi lorsque les émeutes ont perduré.

Au moins 90 ouvriers bangladeshis, qui étaient la cible de violents incidents, avaient été évacués d’urgence sous forte protection policière. Les graves incidents avaient fait deux blessés dans les rangs de la SSU, avec une fracture à la jambe et des blessures à l’œil et trois véhicules de la police avaient été endommagés par lapidation. Une douzaine de suspects avaient été arrêtés dans le cadre de cette affaire.

Huit ans après, l’un d’eux, Jeannot Luc Fabien, fera face à un procès en Cour intermédiaire sous lesdites trois charges. Le procès avait été institué le 16 mai 2018 mais, en raison de plusieurs renvois, il a alors été fixé en février prochain. En attendant, Jeannot Luc Fabien a réclamé la liberté sous caution. Il l’était depuis 2012 mais faisait face à un mandat d’arrêt du fait qu’il ne s’était pas présenté en cour lors du procès. Il avait alors été maintenu en cellule policière, car la police avait objecté à sa remise en liberté, rappelant le fait qu’il avait fui la justice en ne comparaissant pas en cour au moment venu.

Jeannot Luc Fabien avait expliqué qu’il ne s’est pas rendu au tribunal le jour du procès, car il était sous l’influence de la drogue. Pour la magistrate Meenakshi Gayan-Jaulimsing, le risque que le suspect fuie la justice une nouvelle fois est « réel », avançant aussi qu’il risque d’être « un danger pour la société » s’il est toujours lié à la drogue. Elle a de ce fait rejeté sa demande de remise en liberté.

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