Workers’ Rights Bill et l’Employment Relations (Amendment) Bill – Boolell : « La loi ne sera pas appliquée cette année »

Le député Arvin Boolell a répondu aux attaques de l’opposition concernant les deux lois du travail introduites par le gouvernement travailliste en 2008. Il a indiqué qu’elles ont contribué à apporter une stabilité économique dans le pays. De même, il a révélé des faiblesses dans le Workers’ Rights Bill et l’Employment Relations (Amendment) Bill. Selon lui, le gouvernement a un accord avec Business Mauritius pour ne pas promulguer la loi cette année.

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Arvin Boolell a rappelé les « conditions économiques difficiles » qui prévalaient en 2003-2004, de nombreuses personnes perdant à cette époque leur emploi. Il a déclaré que le gouvernement Ptr, élu en 2005, a eu « la lourde tâche de re- dresser l’économie ». Il a soutenu que dans un contexte de globalisation et de nouvelles technologies, il a fallu réadapter les lois du travail afin de réconcilier les facteurs économiques et sociaux. « S’il n’y a pas de gros gâteau, il n’y aura pas de parts à distribuer », a-t-il dit.

Parlant du Workers Rights Bill et de l’Employment Relations (Amendment) Bill, il a déclaré qu’il y a « encore des lacunes qui causeront du tort aux travailleurs ». Il a cité en exemple la responsabilité du Sa- lary Commissioner, qui ne comprend aucun délai pour la soumission du rapport. « Le commissaire peut prendre tout son temps et cela sera au détriment des travailleurs, car il n’y aura pas de “collective bargaining” possible. » Citant l’article 62 (a) de l’Employment Relations Act, il a déclaré que cette provision n’est pas en lien avec le travail décent et réclame de fait son annulation. « Le droit de grève sera compromis. »

Arvin Boolell a également fait référence au Workfare Programme en faisant ressortir que, sous la nouvelle loi, « ce sera les travailleurs eux-mêmes qui devront contribuer pour leur sécurité ». Concernant le Redundancy Board, il s’est interrogé sur le cas de “force majeure”. « En l’absence d’une définition claire dans la loi, des patrons en profiteront pour licencier sous des cas de force majeure. »

En conclusion, Arvin Boolell a déclaré que les deux lois seront votées, promulguées et “gazetted”, mais que par la suite, il y aura plusieurs aspects à revoir au sein de l’Implementation Committee. « Entre-temps, il y aura les élections générales, et la loi ne sera pas appliquée avant 2020. En fait, c’est un deal que le gouvernement a fait avec Business Mauritius sur le dos des travailleurs. »

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