Zone rouge : Le calvaire des malades chroniques

Chimiothérapie, dialyse, plus de 10 000 patients, souffrant de maladies chroniques, doivent se rendre dans les centres dont l’organisation a été revue pour assurer la continuité des soins et garantir la sécurité des établissements.

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Les patients, habitant dans la zone rouge et devant suivre le traitement de dialyse ou de chimiothérapie, subissent un calvaire depuis le confinement. Ils déplorent le système mis en place pour continuer leur traitement.

Les patients souffrant d’insuffisance rénale doivent être dialysés trois fois par semaine. Alors que ceux qui subissent des séances de chimiothérapie et de radiothérapie doivent se rendre à l’hôpital au moins une fois par semaine. Ces patients sont particulièrement inquiets et agacés depuis mercredi dernier, car étant dans la zone hautement confinée, les établissements ont fait un tout autre arrangement pour eux qui est, disent-ils, « pénalisant ». N’ayant aucun moyen de circuler par eux-mêmes, ils doivent dépendre des ambulances pour les conduire à leur centre de traitement. Ainsi, ces patients, depuis mercredi dernier, attendent des heures pour être récupérés.

Une fois sur place, c’est une autre session d’attente, car soit le batch précédent n’a pas encore terminé soit la salle n’est pas prête. Du coup, un patient, qui devait être en traitement à 8h du matin, quitte son domicile vers 13h après avoir attendu l’ambulance pendant plusieurs heures. Il passe encore plusieurs heures à l’hôpital et peut rentrer chez lui jusqu’à 20h. « Après le traitement, c’est une autre histoire, car nous devons une fois de plus attendre le transport. On nous a fait comprendre que, vu que nous sommes dans les endroits en Full Lockdown, l’organisation des ambulances est différente. Les autorités devraient avoir plus de considération pour nous car, après avoir passé une session de dialyse, nous sommes affaiblis », dit un habitant de Phoenix.

Outre le chamboulement de leurs sessions de traitement, ils ont aussi des difficultés avec leurs médicaments. Le service public est le seul à offrir des médicaments destinés à ceux qui se sont fait greffer des organes, que ce soit à Maurice ou à l’étranger. Ces médicaments sont si chers qu’ils ne sont pas à la portée de ceux qui en ont besoin. Beaucoup de personnes doivent absolument compter sur le service hospitalier pour les obtenir. Or, avec le contexte actuel, ces personnes se retrouvent dans une situation difficile. Les patients lancent ainsi un appel au ministère « pour mettre de l’ordre dans le système de distribution des médicaments dans les pharmacies ».

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