ÉBÈNE: Un ouvrier d’Ireko succombe à ses blessures

L’écroulement de l’échafaudage sur le chantier de construction de la Bramer House à Ébène a fait un mort. Vicky Djapermal, 27 ans, a succombé à ses blessures essuyées mercredi dernier alors que les ouvriers sur ce site de construction sous la responsabilité de la firme Ireko procédaient au démantèlement de l’échafaudage. Notons que c’est le deuxième ouvrier à succomber après la chute d’un échafaudage à Ébène, après Jean-Marc Lamarque en 2009.
Selon des sources policières, Vicky Djapermal, qui était en Intensive Care Unit à l’Apollo Bramwell Hospital, Réduit, a succombé à ses blessures vers 22 h 15 dimanche. Hier matin, rue Masant Kabir, au Morcellement Woodun à Vacoas, plusieurs de ses collègues sont venus lui rendre un dernier hommage. Les proches, désemparés, arrivent difficilement à réconcilier les événement depuis l’accident. La victime est issue d’une famille de huit frères. Elle avait intégré la compagnie Ireko il y a huit ans. Marié et ensuite divorcé, Vicky Djapermal laisse derrière lui deux garçons, l’un âgé d’un an et demi et l’autre de quatre ans.
Rakesh, le frère de Vicky Djapermal, revient sur cet instant où il a appris la triste nouvelle. « Dan klinik laba, zot ti pe laisse mo mama ress are li. Kan mo frer finn allé, mo mama finn telefoné. Sa moment la pas ti fasil. Monn mem tomber kan monn aprann sa triste nouvel la. » De son côté, Jean-Claude Djapermal (52 ans), père de la victime, est inconsolable devant ce drame qui afflige toute sa famille. Au Mauricien hier matin, il brosse avec difficulté le portrait de son fils Vicky, dont il fait les éloges. « Li mari trist se ki fine passe. Li ti enn garson korek. Li pas desorder ek li pena defo. Li enn dimoune byen trankil », explique Jean-Claude Djapermal, le regard perdu dans le vide. Le père explique garder de bons souvenirs de son fils. « Kan li sorti travay li rentre so lakaz direct. Nou ti mari pros ek nou ti konpran nou. Nou ti koumadir enn bann kamuade, nou ti enn sel. Mo sel sagrin, seki mo garson finn ale travay gramatin ek mo pann trouv li revini… », devait confier Jean-Claude hier matin, les larmes aux yeux. Les funérailles de Vicky ont lieu hier après-midi à 14 h 30 à Phoenix. Cinq autres ouvriers sont toujours admis aux soins intensifs mais leur état de santé demeure stable.

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