ÉCOLES MATERNELLES : L’absence de paramètres laisse libre cours aux abus

Certaines écoles maternelles, particulièrement les plus prisées, imposent des conditions relevant de l’abus aux parents. Boni de fin d’année, réservation pour l’année prochaine, alors que l’enfant fréquente déjà l’institution, contribution pour la fête et le spectacle de fin d’année … sont autant de sommes réclamées aux parents qui se retrouvent souvent au pied du mur. L’absence de réglementation de la part des autorités dans ce domaine laisse libre cours aux pratiques les plus abusives.
Sur les 29 696 enfants enregistrés dans les écoles maternelles à Maurice, 6 214 fréquentent des écoles publiques et 23 482 des institutions privées. Une situation qui s’explique par le fait que les 183 départements préprimaires dans les écoles du gouvernement ne comportent que 7 000 à 8 000 places et ne peuvent accueillir tous les enfants en âge d’être scolarisés. Il y a aussi la perception que la qualité de l’éducation est meilleure dans les écoles privées.
Certaines écoles, particulièrement les plus prisées, en profitent pour abuser sur le dos des parents. Si dans les « petites écoles », particulièrement en région rurale, la scolarité est autour de Rs 500, dans les « grandes écoles » il faut en compter Rs 2 000 à Rs 4 000 pour l’éducation de son enfant par mois. Ces frais dépendent des services offerts. Dans certaines écoles, par exemple, on propose le déjeuner.
Jusque-là, tout va bien et les parents qui viennent inscrire leurs enfants acceptent les conditions imposées par les établissements. Ils se retrouvent toutefois en cours de route en présence d’autres règlements qu’ils sont contraints d’accepter car leurs enfants sont déjà inscrits dans ces écoles. Tel est le cas notamment pour le spectacle et la fête de fin d’année. Martine M., maman d’un enfant de 5 ans, témoigne : « Quand nous avons inscrit notre enfant, la directrice nous a dit qu’il y aurait un spectacle à la fin de l’année, mais elle n’a parlé à aucun moment de contribution des parents. »
Notre interlocutrice révèle qu’en 2010, alors que son enfant ne participait pas au spectacle, l’école lui a réclamé une contribution de Rs 700. Cette année, elle a dû contribuer le double pour la participation de son enfant au spectacle. « Nous n’avons d’autre choix que de nous plier aux exigences de l’école. Comment demander à notre enfant de ne pas participer au spectacle alors que tous ses amis y prennent part ? »

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