ÉDUCATION: Le PSEU dénonce l’exercice de transferts

La rentrée 2012 s’annonce mouvementée dans le préscolaire avec la grogne du syndicat contre le transfert d’un certain nombre d’éducatrices, sans consultation. L’extension des heures d’ouverture pour garder les enfants dont les parents travaillent provoque également des mécontentements. La Pre-primary School Employees Union adressera une lettre au ministre de l’Éducation Vasant Bunwaree à ce sujet.
Environ 32 000 enfants de 3 à 5 ans feront leur entrée en maternelle mercredi. Ce chiffre concerne les enregistrements dans les 183 départements préscolaires des écoles du gouvernement ainsi que dans les écoles privées. Rodrigues ne compte que quelque 1 500 élèves dans ce secteur.
Mais la rentrée s’annonce déjà difficile avec la grogne des éducatrices concernant l’exercice de transferts. Selon les règlements en cours, une éducatrice est transférée dans une autre institution chaque quatre ans. Mais pour le présent exercice, certaines disent avoir été mutées après seulement deux années dans une école.
Brinda Koobloll, présidente de la Pre-primary School Employees Union (PSEU) dénonce le fait que cet exercice s’est fait sans consultation avec le syndicat. Elle fait un parallèle avec le primaire où le syndicat participe aux exercices de transfert afin de s’assurer que toutes les voix soient représentées. « Dans notre cas, nous n’avons pas eu notre mot à dire. J’ai essayé d’avoir des explications, mais les bureaux régionaux et le management se renvoient la balle. »
Le transfert n’est pas le seul problème de ce secteur en ce début d’année. 2012 marquera aussi l’entrée en opération des Child Minding Services, qui nécessiteront une extension des heures d’ouverture.
Ce service vise à garder les enfants à l’école jusqu’à 17 h 30, afin que les parents puissent aller travailler. Si cette opportunité arrange beaucoup de familles, les éducatrices sont loin de se réjouir d’une telle décision. Pour Brinda Koobloll, présidente de la PSEU, ce n’est pas le programme en lui-même qui pose problème, mais la manière dont il sera appliqué. « Il est prévu que les parents payent un frais supplémentaire pour ce service, mais que ferons-nous s’ils ne payent pas ? Nous aurions préféré avoir une incentive du ministère, comme cela se fait pour l’Enhancement Programme. »
Mais ce n’est pas la seule appréhension par rapport au Child Minding. Brinda Koobloll fait ressortir que l’éducatrice, qui accepte de collaborer à ce programme, se retrouvera seule dans l’enceinte de l’école jusqu’à 17 h 30. « Vers qui va-t-elle se tourner si jamais il y a un problème ? »
Toutes ces questions seront évoquées avec le ministre de l’Éducation Vasant Bunwaree dans une lettre que le syndicat compte lui adresser ces jours-ci.
Nous avons cherché le point de vue de la Early Childhood Care and Education Authority (EACCA) sur ces sujets, mais la directrice est en congé et personne n’est habilité à répondre en son absence.
Par ailleurs, 2012 marquera aussi un virage pour le préscolaire avec l’application du nouveau National Curriculum Framework. Ce plan sert de guide à l’ensemble des écoles maternelles — publiques et privées — et est axé sur six domaines d’apprentissages. Ils sont : le développement personnel, social et affectif ; la communication, le langage et l’alphabétisation ; l’expressivité, la créativité et le développement esthétique, la santé et le développement physique ; la sensibilisation à l’environnement ; et le développement de la pensée mathématique et logique. Ce nouveau programme d’encadrement vise à favoriser le développement intégral de l’enfant.

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