ÉTUDES: La branche mauricienne de l’Eastern University toujours très controversée

La polémique sur l’existence et le statut légal de l’Eastern Institute and Integrated Learning Management University – Mauritius qui a débuté dès l’ouverture de l’institution en 2007 n’a pas diminué quatre ans après. Cette question a soulevé de vives et longues discussions mardi au parlement. Les intervenants des deux côtés de la chambre ont soutenu leurs arguments en se référant à diverses correspondances provenant de l’University Grants Commission en Inde, un regulatory body équivalent de la Tertiary Education Commission à Maurice.
Le ministre de l’Éducation tertiaire Rajesh Jeetah a été confronté à une salve de questions concernant l’Eastern Institute and Integrated Learning Management University (EIILM) – Mauritius, plus connue à Maurice comme Eastern University. Parmi : les procédures et les « prescribed criteria » ont-ils été respectés lors de l’octroi du permis d’opération à l’EIILM – Mauritius ? La Tertiary Education Commission (TEC) est-elle au courant que l’University Grants Commission (UGC) n’a pas autorisé l’université indienne à avoir une antenne à Maurice ? Le degree octroyé aux étudiants de l’Eastern University poursuivant leurs études à Maurice est-il reconnu par l’Université de Maurice et les universités étrangères ? Le ministre peut-il donner l’assurance que cette université qui appartient à ses proches ne bénéficierait pas de traitement de faveur auprès de la TEC ?
Avant de répondre aux nombreuses questions de l’opposition, Rajesh Jeetah a souligné concernant cette institution privée qui se trouve à Ébène : « I wish to declare interest in the institution ».
Depuis quelque temps déjà les dirigeants du MSM affirment que les autorités indiennes n’ont pas autorisé les responsables de l’EIILM à installer des antennes en dehors de l’Inde. De ce fait, le “registration” accordé à l’EIILM par la TEC, selon eux, ne serait pas en accord avec les règlements de l’UGC.
Au parlement mardi, les députés du MSM sont revenus à la charge en se référant à certains documents : une lettre de l’UGC en date du 25 octobre 2011 et “tabled” par Pravind Jugnauth qui a déclaré : « The UGC has not granted any permission to EIILM University, Sillkim (Private University), to establish offshore campus in Mauritius, therefore the degree obtained from the Mauritius campus cannot be treated as valid ». Le leader du parti Soleil est catégorique : « This university is not entitled to have an offshore campus anywhere else outside India ». Le ministre de l’Éducation tertiaire, qui n’est pas d’accord avec cette observation, a lui aussi fait état de quelques correspondances émanant, a-t-il précisé, du board de l’EIILM en Inde et de la TEC et qui certifient le respect des critères pour le “registration” de la branche mauricienne. Selon Rajesh Jeetah, l’interdiction de l’UGC pour cette branche offshore ne concernerait que les universités indiennes qui bénéficient des subventions de cet organisme. Il a souligné que l’Eastern University est une institution privée. Le leader du MSM a alors demandé au ministre s’il était au courant que cette UGC est en fait « the regulatory body in India that authorizes universities to set up whether branches or campuses outside India ».
Quelque peu agacé par les remarques de plusieurs députés de l’opposition concernant l’interdiction de la UGC pour cet offshore campus à Maurice, Rajesh Jeetah a déclaré que les institutions opérant dans le pays sont sujettes aux règlements établis par le gouvernement. « We are here in Mauritius and this is a sovereign State. We have to abide by the rules of the land, the law that prevails in Mauritius. »
Le ministre de l’Éducation tertiaire a affirmé que le diplôme octroyé aux étudiants par l’Eastern University est reconnu par des universités étrangères et que bon nombre de degree holders poursuivent leurs études pour l’obtention d’un Master dans des institutions étrangères… Rajesh Jeetah n’a toutefois pu confirmer si l’Université de Maurice a accepté des demandes des degree holders sortant de cette même institution pour des post graduate courses. « I have to check » a-t-il répondu au député Seeruttun.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -