1ER — LES CHAMPIONS DE WEEK-END: Fabrice Bauluck Champion d’exception

Fabrice Bauluck est un sportif qu’on ne présente plus. A 24 ans seulement, ce tireur a accompli de belles choses pour sa fédération, la FMKBDA (Fédération mauricienne de Kick-Boxing et des Disciplines Assimilées), mais également pour la République de Maurice, au cours de ces huit dernières années. Cette année encore, il a fait parler de lui et ce, après une dure traversée du désert en raison d’un problème de santé. Il a remporté une médaille d’or à la Coupe du monde en Hongrie en mai et une autre aux Championnats d’Afrique à Madagascar, en septembre dernier. Son objectif est maintenant de briller aux Championnats du monde de la WAKO (World Association of Kick-Boxing Organization) 2013 après trois tentatives.
Que dire de plus de Fabrice Bauluck si ce n’est qu’il est un champion d’exception. A 24 ans, on peut même avancer que le jeune homme a jusqu’ici connu une carrière bien remplie. Cela fait du reste huit ans depuis que nous le suivons et il est très difficile de ne pas évoquer notre première rencontre avec celui qu’on arrivait difficilement à arracher un mot à l’époque. C’était
un 11 septembre 2004, soit la veille de son départ pour l’Italie pour participer aux Championnats du monde juniors de la WAKO, en compagnie d’un autre jeune, à savoir Niven Ramasubhu. Il avait alors 16 ans. Les attentes de la fédération reposaient surtout sur les épaules de Niven Ramasubhu. Au retour, c’est Fabrice Bauluck qui remportait la médaille d’or, alors que Niven Ramasubhu s’était lui contenté du bronze.
Deux ans plus tard, Fabrice Bauluck confirmait tous les espoirs placés en lui en ramenant une deuxième médaille d’or lors des championnats du monde juniors toujours, tenus en Croatie cette fois. Considéré comme un tireur hors pair par l’entraîneur national Judex Jeannot, Fabrice Bauluck n’a jamais trahi la confiance placée en lui. D’ailleurs, pour sa première année seniors en 2007, il décrochait la médaille de bronze. En 2009, il rééditait la même performance avec une médaille d’argent cette fois. Idem pour  2011.
Coup d’arrêt en 2010 !
Avant d’en arriver à 2011 toutefois, soit l’année de la rédemption, Fabrice Bauluck est passé par des moments très difficiles. Des moments qui auraient pu le contraindre à mettre un terme à sa carrière. Cela en raison d’un mauvais coup pris à l’oeil gauche lors de la Coupe du monde en mai 2010 en Hongrie.
Cette période, Fabrice Bauluck l’a très mal vécue et il l’avait fait remarquer à Week-End, en octobre 2010. « Je suis affaibli psychologiquement. Par moment, je suis découragé, car croyez-moi, s’entraîner pendant deux mois sans mettre les gants est ce qu’il y a de pire pour un sportif de haut niveau. Cette épreuve me fragilise. Je commence même à me poser des questions sur mon avenir. Ma vie est devenu e stressante. « 
Mais fort de son mental d’acier, Fabrice Bauluck s’est bien repris avec le soutien de sa famille et les membres de sa fédération. « Ma famille a toujours été là pour moi et sans leur soutien, c’est sûr que  j’aurais pas été là aujourd’hui », a-t-il précisé, jeudi sur son lieu de travail.
Il n’empêche que le Champion de Week-End devait à nouveau être en proie aux doutes, alors qu’il avait pourtant repris confiance à la suite d’une tournée en Afrique du Sud. Cela en raison de coups à l’oeil lors des entraînements quelques jours seulement après la reprise en janvier 2011. Mais contrairement à 2010, le Champion de Week-End ne s’est pas laissé abattre.
Grâce à son abnégation et sa détermination, il est revenu plus fort que jamais. « Je fais de mon mieux actuellement pour que ce problème ne m’affecte pas psychologiquement. Car il est très important que je reste concentré sur mes objectifs. C’est toujours agaçant d’avoir de tel problème, alors qu’on est déjà dans le rythme. Cela a du reste perturbé ma préparation. Mais que voulez-vous, cela fait partie du sport », soulignait-il fin  janvier 2011.
Triple champion d’Afrique
Et il a eu raison d’avancer dans la bonne direction. Résultat: il est champion d’Afrique au Gabon, après son sacre de 2009, au Cameroun. Nouveau coup dur toutefois pour Fabrice Bauluck qui déclarait forfait pour la Coupe du monde 2011 en raison toujours de son oeil gauche. Mais avec le soutien sans faille de son entourage, le tireur a décroché l’argent aux Championnats du monde 2011 avant d’enchaîner, cette année, avec une médaille d’or à la Coupe du monde en Hongrie et une autre aux Championnats d’Afrique à Madagascar, sa troisième à ces championnats.
A bien voir, Fabrice Bauluck, malgré ses 24 ans seulement, a su rester compétitif, voire régulier au plus haut niveau, au cours de ces huit dernières années. Il est du reste un des rares dans ce cas à Maurice et n’était ce fâcheux problème à l’oeil gauche, il aurait peut-être pu décrocher cette fameuse médaille d’or aux Championnats du monde à laquelle il tient tant. Son assiduité aux entraînements avec notamment un gros volume de travail dépassant très souvent les 20 heures chaque semaine, a fait de lui le vainqueur logique pour ce titre de Champion de Week-End 2012.
Un titre qu’il remporte pour la troisième fois après 2006 et 2010. Trois titres amplement mérités dans la mesure où à chaque année de cette consécration, le tireur avait été irréprochable surtout sur le plan international. « Cela me fait une fois de plus plaisir d’être le Champion de Week-End que je remercie au passage. Je ne crois pas qu’ils sont nombreux a avoir été élu trois fois et personnellement, c’est une fierté pour moi », a-t-il indiqué. Selon lui, la saison 2012 a été remplie et le fait d’avoir été invaincu est une satisfaction. Il reconnaît, en revanche, n’avoir pas évolué au meilleur de ses possibilités aux Championnats d’Afrique et ce, en dépit du fait d’avoir décroché la médaille d’or .  
Une régularité exemplaire
Pour lui, il n’y a aucun secret dans cette réussite et surtout quant à sa capacité de durer au plus haut niveau. « Ce dont j’en suis aujourd’hui très fier, c’est d’avoir pu rester compétitif pendant toutes ces années. Il a fallu beaucoup de bonne volonté, de détermination et de travail surtout. Il faut aussi avoir la passion. Sans cela, on ne peut avancer dans la durée. Le kick fait partie intégrante de ma vie et je ne m’imagine pas vivre sans le kick », a-t-il précisé.
Fabrice Bauluck n’a  pas manqué non plus de remercier tous ceux qui l’ont aidé et qui lui ont offert la stabilité, notamment sa famille, la fédération, PAD & CO, le ministère de la Jeunesse et des Sports, ses amis, sans oublier le Dr Allen Naraidoo. « Peu importe l’heure, le Dr Naraidoo a toujours été là pour nous remettre sur pied. Ma famille a elle été toujours là pour moi. Lorsque je n’avais aucune aide financière avant 2004, elle a été là pour moi et elle l’est toujours. Quant à la fédération, elle est comme une grande famille avec tous ses membres, comprenez par là, entraîneurs, tireurs et autres juges-arbitres. C’est formidable d’évoluer dans une telle ambiance où chacun est prêt à aider l’autre », a-t-il précisé.
Chapeau donc à Fabrice Bauluck à qui la rédaction sportive de Week-End souhaite tout plein de réussite dans sa quête d’offrir à sa fédération et à la République de Maurice sa toute première médaille d’or aux Championnats du monde seniors de l’année prochaine. Lui est confiant qu’à force de travail, il atteindra cet objectif. « Après trois tentatives, je vais tout tenter pour décrocher l’or, cette fois et ce, après être passé tout près du sacre, l’année dernière. Je suis déterminé et j’estime que la différence se fera au niveau de ma préparation », a-t-il conclu.

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