8ES JIOI COMORES: Comme l’or du volcan

Les Comores sont partagées entre deux pays indépendants, l’Union des Comores à l’ouest
et le département de Mayotte, rattaché à la République française. L’archipel se situe dans le canal du Mozambique, au nord-ouest de Madagascar. L’agriculture et la pêche sont les principales activités économiques alors que les traditions ont subi plusieurs influences.
Comme Maurice, l’archipel des Comores est constitué d’îles volcaniques : Grande Comore, Mohéli, Anjouan et Mayotte (département français). La plus récente est l’île de Grande Comore; son volcan, le Karthala, qui possède l’un des plus grands cratères du monde, est toujours en activité. Les premières traces de peuplement datent du VIIIe siècle. Depuis, de très nombreuses ethnies se sont croisées et mélangées. L’islam y apparaît au XIIIe siècle avec l’arrivée d’une population persane de Chiraz.
Ces îles formaient, avec Zanzibar, Pemba, l’archipel de Lamu et les villes des côtes kenyane et tanzanienne, une unité de culture swahilie prospère et de renommée, vivant du commerce d’esclaves, de l’ivoire et d’autres marchandises africaines destinées aux marchés orientaux.
L’islam sunnite est la religion dominante. Sur ces îles vivent également de façon permanente de très petites communautés endogames d’Indiens chiites. Des catholiques romains sont également présents.
Traditions
La langue parlée est le comorien. On retrouve dans les traditions et coutumes de l’archipel des influences arabes, africaines et indiennes. C’est aussi le cas dans quelques rites de la vie quotidienne comme la prière et les repas. “Les Comoriens mangent plutôt le riz, la banane et le manioc”, souligne Aboubacar-Tayffa Hassanali, Comorien travaillant à Maurice.
La société comorienne est matriarcale. En Grande Comore, le grand mariage est une tradition incontournable. Il représente les économies de toute une vie et permet d’accéder au rang de grand notable. Cet événement social est probablement à l’origine de la grande précarité sociale de l’île.
Son statut insulaire et sa richesse en poissons font que la pêche est une activité prédominante. “Nous ne pratiquons pas la pêche industrielle mais utilisons plutôt de petites embarcations. Nous pêchons essentiellement le thon et aussi les poissons des récifs, comme la carangue à Mohéli où se trouve un banc corallien”, précise Aboubacar-Tayffa Hassanali.
L’agriculture est également une activité importante aux Comores. Citons les cultures d’embrevades, de manioc, de banane et de coco. “Nous produisons et exportons des épices comme le girofle et la vanille. Nous sommes également le premier exportateur mondial d’huile essentielle à base d’ylang-ylang, utilisée en parfumerie.”
Climat et érosion
L’archipel des Comores se caractérise par de faibles variations de températures annuelles journalières, autour de 26°C au niveau de la mer, et par des précipitations abondantes : 2,679 mm par an. La température moyenne de l’eau de la mer est de 25°C. Le climat se caractérise aussi par d’importantes variations locales de température et de précipitation en fonction de l’altitude, du relief et de l’exposition. Les précipitations annuelles varient ainsi par endroits de 1,000 à 6,000 mm et les minima absolus atteignent 0°C au sommet du Karthala.
L’agressivité du climat, la faible perméabilité des sols, l’aptitude des matériaux à être mobilisés par des ruissellements amplifiés par la déforestation, favorisent l’érosion. Elle se manifeste notamment par le décapage de l’horizon superficiel du sol, par des ravinements, des éboulis, des glissements de terrain et la formation de padzas (mauvaises terres).
Faune et flore
La faune et la flore comoriennes sont apparentées à celles de Madagascar, mais à cause de leur isolement relatif, elles présentent certaines spécificités. Aux Comores vit une chauve-souris endémique connue comme la chauve-souris de Livingston, qui peut atteindre plus d’un mètre à ailes déployées. Cette espèce est en danger d’extinction car elle est lente à se reproduire. Il ne faut pas oublier ce poisson extraordinaire qu’est le coelacanthe. Des spécimens vivants de cette espèce longtemps considérée comme éteinte ont été repérés au large des Comores. L’archipel est également le plus grand site de ponte de la tortue verte de l’océan Indien.

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