ABANDON DU PROJET DE FOOD COURT : Le relogement des Food Vendors de Square Bruce remise en question

Depuis deux ans, plus d’une trentaine de marchands de nourriture opérant au Square Bruce, à côté de la Gare Jan Palach (Gare du sud) à Curepipe, attendent leur relogement au Food Court qui devait être construit à l’étage situé au-dessus du marché de la ville. Mais le projet est tombé à l’eau.
En 2009, la municipalité de Curepipe a délogé les marchands de nourriture des principales artères de la ville pour les reloger au Square Bruce. Une décision qui, soutenait Michaël Sik Yuen, alors maire de Curepipe, permettrait aux marchands de « faire davantage d’affaires grâce à la proximité de la gare Jan Palach et au flot incessant de personnes qui la traversent ».
L’affaire a été portée devant la justice à travers une injonction. Les maraîchers et commerçants qui doivent payer certains frais d’opération, contestant la concurrence déloyale des Food Vendors, ont obtenu gain de cause en 2010. Entretemps, toujours sous le mairat de Michaël Sik Yuen, la municipalité de Curepipe s’engage à reloger les marchands ambulants et les Food Vendors en annonçant la création d’un Hawkers Corner et Food Court à l’étage du marché. Un projet budgétisé à Rs 3,5 M et qui allait être concrétisé dans le cadre de la phase II de la rénovation du marché. Ce nouvel espace, rappelons-le, avait pour objectif de régulariser la vente des préparations alimentaires dans le centre ville et solutionner les problèmes d’insécurité et d’embouteillages.
Mais avec le gel du projet, les marchands se retrouvent à la case départ. Tout en qualifiant certains marchands d’« intouchables », des citadins demandent à l’inspectorat sanitaire et au ministère de la Santé de prendre les sanctions nécessaires. « La Food Act n’est pas respectée ici. D’abord, ces marchands ne disposent d’aucun espace pour laver les légumes, les bols et les assiettes… De plus, une odeur nauséabonde se dégage de certaines zones, sans compter la présence de pigeons à proximité des étals », explique-t-on. Si la présence des Food Vendors ne dérange pas les activités économiques de la ville, concède-t-on, « la nourriture doit être préparée dans de meilleures conditions ». « Ce sont ces mêmes marchands qui allaient être relogés au Food Court. Ils auraient préparé de la nourriture dans un espace adéquat et les citadins auraient eu un lieu où s’asseoir et se rafraîchir au lieu d’être à la merci des pigeons ».

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