ABATTAGE SAUVAGE D’ARBRES À LA COLLINE CANDOS : Les habitants inquiets des risques de glissements de terrain

Depuis deux semaines, les centaines d’arbres décimés sur la colline Candos, plus précisément le long de l’avenue Kiwis, interpellent plus d’un. Quelles sont les raisons derrière cet abattage sauvage, qui rend les maisons situées à proximité davantage vulnérables aux risques de glissements de terrain et d’érosion ? Les interrogations sont nombreuses et jusqu’à présent, en dépit des plaintes logées par des habitants auprès de la municipalité, personne ne sait à qui appartient ce terrain et ce qui se trame derrière l’abattage de ces arbres. Au niveau des Bois et Forêts, on fait ressortir qu’il s’agit d’un « Land Clearing being undertaken on a privately owned land… and outside mountain reserve ». Si l’abattage de ces arbres suscite les peurs des habitants de la région, ces derniers sont également outrés par cette action du promoteur, car selon l’Environment Protection Act, un permis d’Environment Impact Assessment (EIA) est nécessaire pour entreprendre de tels travaux sur le flan d’une colline.
Près de trois ans après, les habitants de l’avenue Kiwis, à Sodnac, revivent le même cauchemar. Ils se sont réveillés un matin – il y a deux semaines – en constatant une centaine d’arbres décimés sur le flan de la colline Candos, comme cela avait été le cas en 2010 déjà. Devant un tel spectacle de désolation, ces habitants se sont vite regroupés et ont envoyé une pétition à la municipalité de Quatre-Bornes pour s’enquérir de la situation et, surtout, pour que les autorités prennent des mesures pour endiguer les risques de glissements de terrain qui pourraient être causés par l’abattage de ces arbres.
À la municipalité de la ville des fleurs, on apprend qu’aucun permis n’a été délivré, et que les officiers de la mairie qui ont été faire un constat de la situation n’ont pu savoir qui avait entrepris ces travaux. La municipalité tente actuellement de s’enquérir auprès du ministère de l’Environnement et des Bois et Forêts, avant de décider de la marche à suivre. La mairesse, Rooma Meetoo, indique qu’une plainte avait été déposée dans le passé, en l’occurrence en 2010, à la suite d’un constat similaire à la même adresse, et qu’un case avait été logé en Cour à ce sujet. À l’époque, dit-elle, les travaux avaient été entrepris par la société Jog Investment Ltd, alors que l’Environnement n’avait pas octroyé d’EIA License. Toutefois, en 2011, l’affaire avait été rayée.
Aujourd’hui, nulle information ne circule quant au véritable propriétaire de cette parcelle. Au niveau des Bois et Forêts, on explique qu’il s’agit d’un terrain privé et que l’abattage de ces arbres, entrepris « outside mountain reserve », ne va pas à l’encontre de la Forest and Reserve Act. De plus, précise les Bois et Forêts, « the land was covered mainly with noxious growth such as Poivre marron and aloe plants ».
Toutefois, ces explications n’arrivent pas à convaincre les habitants de la localité qui craignent pour leurs domiciles, notamment en ce qui concerne les risques accrus de glissements de terrain qui pourraient en résulter. Ils soulignent le fait que d’après la loi, toute personne procédant à des travaux sur le flan d’une montagne doit obtenir l’autorisation des autorités concernées, notamment à travers l’obtention d’un permis EIA. En effet, l’Environnement Protection Act préconise que pour tout « land clearing and development, including installation of high tension lines in environmentally sensitive areas such as water catchment areas, waterlogged areas, wetlands, mountain slopes and islets », un permis EIA est nécessaire.
À ce stade, selon nos informations, aucune demande en ce sens n’a été déposéE au ministère de l’Environnement. La municipalité de Quatre-Bornes multiplie depuis la semaine dernière les démarches pour retracer le propriétaire de ce terrain. Selon certaines rumeurs, depuis un an, le terrain aurait été vendu à quelqu’un d’autre. Et le nouveau propriétaire aurait un projet immobilier, du type Integrated Resort Scheme, pour ce flan de la colline Candos. La mairesse Rooma Meetoo dit suivre cette affaire de très près et attend de recevoir une demande de permis de construction pour déterminer la marche à suivre.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -