ABOLITION DE L’ESCLAVAGE : Jack Bizlall, « Chacun doit s’organiser pour se remettre debout »

Des Mauriciens exclus des plages publiques, des victimes de nominations politiques et des licenciements abusifs en passant par les « incompris », tels que homosexuels et contestataires de la nouvelle carte d’identité biométrique nationale, tous les « insatisfaits » et tous ceux qui se sentent « abandonnés » par les autorités du pays ainsi que tous ceux qui veulent aider à défendre une cause, l’Observatoire de la Démocratie les invite le 1er février, jour de la commémoration de l’Abolition de l’esclavage, à un rassemblement au Plaza, Rose-Hill, sur le thème « Non a Akaparman ek Soutyen a Dimounn ki dan Labandon ».
« L’Observatoire de la démocratie donne l’occasion le 1er février, jour de la commémoration de l’Abolition de l’esclave, à tous ceux qui ont un problème à venir rencontrer au Plaza tous ceux qui voudraient bien les soutenir », a expliqué Jack Bizlall, président de l’Observatoire de la démocratie et membre du Kolektif 1er fevriye, lors d’une rencontre avec la presse au Centre social Marie Reine de la Paix. « Tous ceux qui se sentent incompris, insatisfaits, victimes de l’accaparement et d’abandonnés par les autorités, à venir nous rejoindre au Plaza. Chacun doit s’organiser pour se remettre debout contre le système et refuser d’être des assistés », a-t-il ajouté.
C’est pour bien démontrer le but de ce rassemblement du 1er février 2014 au Plaza, poursuit l’intervenant, que le thème « Non a Akaparman ek Soutyen a Dimounn ki dan Labandon » a été choisi par l’Observatoire de la démocratie. « Ce rassemblement vise à réunir, en un seul lieu, tous ceux qui sont insatisfaits ou se sentent abandonnés par les autorités, (en d’autres mots, tous ceux qui ont une cause à défendre ou une revendication à exprimer) et ceux qui n’ont pas de problèmes, mais qui veulent aider les autres à défendre leur cause », a expliqué le président de l’Observatoire de la Démocratie, Jack Bizlall.
« Depuis deux ans, l’Observatoire de la démocratie fait une enquête à travers l’île sur tous ceux concernés (les groupes de personnes, comme les individus) par le problème de l’accompagnement et le problème de l’abandon », a indiqué Jack Bizlall. « C’est pour aider à une meilleure compréhension de ces problèmes que nous rendrons public la semaine prochaine un document intitulé “Le Code Noir 2013”. Ce document identifie une liste non-exhaustive de pas moins de 45 groupes « insatisfaits » ou « abandonnés » du pays (voir encadré) et déclinera un résumé de la revendication de chacun des groupes ou des individus qui ont une cause à défendre », a-t-il expliqué.
Jack Bizlall a exprimé le voeu que le rassemblement du 1er février serve de tremplin pour un « grand rassemblement » de tous ceux concernés le 12 mars prochain et de là à un « plus grand rassemblement encore » pour le 1er mai 2014, jour de la célébration de la Fête du travail. « Ces rassemblements doivent déboucher progressivement sur une grande mobilisation citoyenne », a-t-il avancé.
Asha Rampadaruth, (qui avait fait une grève de la faim l’année dernière suite à son licenciement à la State Bank of Mauritius — SBM), a invité tous les individus ayant un problème à se joindre au rassemblement du 1er février.
Alain Bertrand, a pour sa part, expliqué que ce rassemblement de tous ceux frustrés par le système permettra d’éviter une explosion sociale dans le pays. « Zot pou gagn lokazion explik zot ka, ek donn lokazion lezot konpran zot ka », a-t-il élaboré.
Emmanuel Blackburn, autre animateur du Kolektif 1er fevriye, a de son côté mis le rassemblement du 1er février, dans le cadre du dysfonctionnement des institutions du pays et dans celui de l’éveil d’une conscience citoyenne. « Depi kelke tan, sakenn pe fer so manifestasyon separeman. Le 1er fevriye tou dimounn ek tou group pou gagn lokazion vinn ansam dan Plaza pou eksprim zot soufrans ek zot solidarite en vue d’une action commune », a-t-il expliqué.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -