ABOLITION DE L’ESCLAVAGE : Jack Bizlall, « Chacun pourra se faire entendre ou venir aider »

Des Mauriciens exclus des plages publiques, des victimes de nominations politiques et des licenciements abusifs en passant par les « incompris », tels que homosexuels et contestataires de la nouvelle carte d’identité nationale, tous les « insatisfaits » et tous ceux qui se sentent « abandonnés » par les autorités du pays ainsi que tous ceux qui veulent aider à défendre une cause, l’Observatoire de la Démocratie les invite le 1er février, jour de la commémoration de l’Abolition de l’esclavage, à un rassemblement au Plaza, Rose-Hill, sur le thème « Non a Akaparman ek Soutyen a Dimounn ki dan Labandon ».
« Le rassemblement que coordonne l’Observatoire de la Démocratie le 1er février prochain, jour de la commémoration de l’Abolition de l’esclavage, au Plaza, Rose-Hill, vise à réunir, en un seul lieu, tous ceux qui sont insatisfaits ou se sentent abandonnés par les autorités, (en d’autres mots, tous ceux qui ont une cause à défendre ou une revendication à exprimer) et ceux qui n’ont pas de problèmes, mais qui veulent aider les autres à défendre leur cause », a expliqué le président de l’Observatoire de la Démocratie, Jack Bizlall, à une soixantaine de personnes réunies samedi au siège de Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP) en vue de la préparation de ce rassemblement qui aura pour thème « Non a Akaparman ek Soutyen a Dimounn ki dan Labandon ».
« Le but principal de ce grand rassemblement est de donner l’occasion à tous ceux qui ont un problème ou une cause d’insatisfaction ou se sentent abandonnés, de venir exprimer librement leur peine et de permettre ainsi à l’opinion publique et les autorités de prendre conscience de l’ampleur du sentiment d’insatisfaction ou d’abandon des Mauriciens en général », a poursuivi le principal animateur de cette réunion de préparation.
Selon Jack Bizall, en brassant large parmi les « insatisfaits » ou les « abandonnés » du présent système, l’Observatoire vise d’une part à leur ouvrir l’espace démocratique et d’autre part à les inciter à venir en grand nombre à ce rassemblement du 1er février au Plaza. « Chacun doit pouvoir se reconnaître dans au moins un des groupes qui seront présents ce jours-là », a-t-il espéré.
Pour aider à la réflexion, l’Observatoire de la Démocratie rendra public lors du rassemblement du 1er février prochain un document intitulé « Le Code Noir 2013 ». Ce document identifie une liste non-exhaustive de pas moins de 45 groupes « insatisfaits » ou « abandonnés » du pays (voir encadré). « L’écriture marque l’Histoire. C’est pourquoi le “Code Noir 2013” déclinera un résumé de la revendication de chacun des groupes ou des individus qui ont une cause à défendre », a expliqué le président de l’Observatoire de la Démocratie.
Jack Bizlall a aussi invité chaque groupe ou individu identifié dans « Le Code Noir 2013 » à se donner les moyens de « se rendre visible » ce jour-là, à travers notamment une petite exposition sur leur cause, ou par une petite intervention orale. « Chacun pourra librement disposer du temps et de l’espace nécessaire pour faire entendre sa cause et permettre aux autres d’en prendre conscience, sans restrictions aucune », a affirmé Jack Bizlall. « Ce sera un grand rassemblement hétéroclite qui donnera l’opportunité à chaque individu ou à chaque groupe de crier sa peine et par la suite de se donner la capacité d’action nécessaire pour trouver une solution à leur problème », a-t-il ajouté.
L’intervenant a, pour résumer, expliqué les trois objectifs du rassemblement du 1er février : « D’abord, apprendre à savoir pourquoi nous sommes insatisfaits ; puis apprendre à nous connaître et à nous rassembler et enfin apprendre à nous organiser pour faire avancer l’action de masse ».

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