Flacq Elderly Watch : accorder un meilleur traitement aux personnes âgées

S’occuper des cas de maltraitance des personnes âgées. Tel est le but de Flacq Elderly Watch, entité créée par une législation votée en 2005. Selon son président, Indradev Balgobin, le gouvernement a mis en place ces organisations régionales en vue de prévenir la maltraitance des personnes âgées. « Il y avait beaucoup de cas de maltraitance à cette époque », souligne notre interlocuteur, qui précise cependant que la situation est « tout aussi difficile » actuellement.

- Publicité -

Indradev Balgobin indique que la tâche de son organisation, qui comprend 12 membres, est de s’occuper de ces cas de maltraitance de personnes âgées, de promouvoir leur bien-être et de les aider à sortir de leur détresse. « Nous travaillons en collaboration avec une cinquantaine d’organisations sociales qui opèrent dans notre région. Nous animons des causeries dans les centres sociaux et les centres communautaires à l’intention des personnes âgées, où nous leur parlons de la loi qui les protège. Beaucoup ne le savent pas », dit-il. Selon le président de Flacq Elderly Watch, la plupart du temps, les personnes âgées « sont maltraitées par des membres de leur propre famille », souvent par leurs enfants ou petits-enfants. « Ils les harcèlent à cause de l’argent.

Lorsque leurs parents ne leur en donnent pas, ils les frappent et, des fois, ils les chassent de leur maison. C’est de cette façon qu’on trouve des personnes âgées allant vivre dans des homes, couvents ou autres ashrams », déclare-til.

Notre interlocuteur dit avoir constaté que certains enfants « forcent leurs vieux parents à leur donner leur pension ». En retour, dit-il, « ils ne s’occupent pas d’eux, ni de leur santé ». Indradev Balgobin relate un cas récent où deux jeunes toxicomanes prennent régulièrement l’argent de leur mère, la laissant ainsi dans la misère. « Si elle refuse, elle est maltraitée. La mère n’a rien à manger. C’est son voisin qui nous a alertés et nous sommes allés voir », ajoute-t-il. « Leurs parents sont obligés de leur remettre de l’argent pour pouvoir vivre paisiblement. Ces fils toxicomanes veulent maintenant s’approprier le terrain de leurs parents. »

Selon Indradev Balgobin, il y a aussi des cas où les enfants, y compris les belles-filles, « enferment leurs parents à la maison » avant de partir travailler. « Les personnes âgées sont protégées par la loi. Elles peuvent mettre leurs enfants à la porte, mais les enfants, eux, ne peuvent pas le faire. Les personnes âgées peuvent aussi faire une déposition contre eux à la police, mais beaucoup préfèrent être maltraitées plutôt que de dénoncer leurs enfants à la police », fait-il ressortir.

Cette organisation, qui enregistre une dizaine de nouveaux cas chaque mois, encourage les personnes âgées maltraitées à « ne pas hésiter à rapporter leur cas ». Le Flacq Elderly Watch entame d’abord un dialogue avec les personnes maltraitant leurs parents. Il les encourage à s’occuper de leurs parents âgés, à ne pas les harceler ou les maltraiter et les agresser. « S’ils nous écoutent, c’est bien. Au cas contraire, nous référons le cas au ministère puis à la police », dit le président de l’organisation.

Il se dit « encouragé » par le fait que beaucoup des auteurs de maltraitance changent quelque peu de comportement visà- vis de leurs parents âgés après un dialogue. Cette organisation travaille actuellement sur un projet de rencontres intergénérationnelles dans les écoles secondaires de Flacq afin de sensibiliser les jeunes sur le bien-être des vieilles personnes, tout en mettant l’accent sur le fait « ki enn zour zot osi pou vinn vie ». Et d’ajouter : « Il faut protéger les vieilles personnes. Nous demandons à ces dernières aussi de se rapprocher des jeunes, de vivre en harmonie avec eux.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -