ACCUSATION PROVISOIRE DE TRAFIC DE DROGUE : Ravindranath Bhoyroo obtient la liberté sous caution

La magistrate Diya Beesoondoyal, siégeant au Bail and Remand Court (BRC) en Cour de district de Port-Louis, a accordé la mise en liberté sous caution à Ravindranath Bhoyroo, arrêté en janvier 2013 avec des rouleaux de gandia en sa possession. Ce dernier devra s’acquitter d’une caution de Rs 150 000 et signer une reconnaissance de dettes de Rs 500 000.
Ravindranath Bhoyroo répond de trois  charges provisoires, soit de possession de gandia, d’avoir tenté d’en vendre et de culture de cannabis. En attendant qu’il soit déféré à une autre instance judiciaire pour son procès, son homme de loi a demandé que son client obtienne la libération sous caution. Sa demande a vu l’objection de la police, qui évoque le risque que l’accusé quitte le pays, commette un autre délit ou interfère avec les témoins.
Les faits remontent au 15 janvier 2013. Selon les détails de l’enquête, le demandeur aurait tenté de vendre à deux officiers de police cinq rouleaux de cannabis d’une valeur de Rs 5 000. Il a été arrêté sur le champ. Lors d’une perquisition à son domicile, la police devait découvrir 500 g de cannabis enveloppé dans un sac en plastique blanc et bleu en plus d’une certaine quantité de rouleaux de gandia. Interrogé, le demandeur devait alors montrer aux enquêteurs un champ où 101 plants de gandia avaient été plantés. La valeur de ces plants serait estimée à Rs 531 000. Avant de rendre sa décision, la magistrate devait faire part des preuves concrètes portées contre l’accusé et le fait que ce dernier avait admis que la drogue lui appartenait et qu’il avait coopéré avec la police. Se basant sur les points d’objection avancés par la police, la juge a trouvé cohérent le risque que le demandeur puisse commettre un autre délit identique s’il était libéré, étant donné la valeur de la drogue saisie et le « côté lucratif » du trafic de drogue. Concernant les risques de quitter le pays, la police devait faire part que l’accusé habite une région côtière et qu’il pourrait dont fuir par la mer. La magistrate devait cependant estimer qu’aucune preuve ne démontrait que l’accusé avait des contacts pouvant lui permettre de quitter le pays par voie maritime. Toutefois, elle devait prendre en considération la gravité du crime et le fait qu’il risque une lourde peine d’emprisonnement s’il est reconnu coupable, ainsi qu’il pourrait être tenté de s’enfuir. Malgré cela, la magistrate a jugé qu’une lourde caution en plus de certaines conditions seraient approprié dans ce cas, avançant notamment que le demandeur a un casier judiciaire vierge.
La juge a ainsi ordonné au demandeur de s’acquitter d’une caution de Rs 150 000 et de signer une reconnaissance de dettes de Rs 500 000. Ce dernier devra aussi avoir un domicile fixe et devra se rendre au poste de police le plus proche deux fois par jour.

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