ACHAT DE DEVISES ÉTRANGÈRES — XLD : « La BoM ne participe pas aux exercices d’appel d’offres »

La Banque de Maurice ne participe pas aux exercices d’appel d’offres dans le cadre de l’achat de devises étrangères par l’Accountant General pour le gouvernement. C’est ce qu’a déclaré à plusieurs reprises le ministre des Finances Xavier-Luc Duval à des questions supplémentaires du député mauve Kee Chong Li Kwong Wing au parlement hier après-midi. Il a aussi précisé qu’un amendement à la loi, effectué par le gouvernement MSM/MMM, permet depuis 2004 à l’Accountant General d’acheter des devises des institutions commerciales.
« The central bank does not participate in the tender exercice », a soutenu Xavier-Luc Duval au parlement. Le ministre des Finances a affirmé que l’Accountant General est l’unique responsable de l’achat des devises étrangères pour le compte du gouvernement. Il en a ainsi acheté en 2012
pour la somme totale de Rs 737 millions pour les dépenses sous le Consolidated Fund.
« L’Accountant General a effectué 123 transactions pour l’achat de devises étrangères », soutient le ministre des Finances. En outre, poursuit Xavier-Luc Duval, il a effectué sept achats pour le National Resilience Fund (NRF), dont il est également le responsable. « He has the responsability for managing the balances of all special funds set-up under the Finance and Audit Act ».
Xavier-Luc Duval soutient que l’achat de devises étrangères par l’Accountant General concerne le dollar australien, le franc suisse, le rand sud-africain, la roupie indienne, le dollar canadien, le dollar singapourien, le renmibi chinois, le yen japonais et le dollar américain. Pour le NRF, ajoute le ministre, il en a acheté pour un montant total de Rs 2,57 milliards du Consolidated Fund et pour Rs 265 millions du marché. Il a affirmé qu’il dépose les détails de ces transactions, y compris le taux de change pratiqué au moment des achats, à l’Assemblée Nationale.
« All purchases made from Commercial banks where done at the market exchange rate of the rupee, the rate being set by the tender », a aussi déclaré le ministre des Finances avant d’ajouter que pour l’achat effectué du Consolidated Fund, le taux est fixé par la Banque de Maurice (BoM). « The impact of purchase transactions is always determined by total supply and demand conditions in the FOREX market. »
Aux questions du député Li Kwong Wing portant sur l’impact de ces transactions, d’une part, sur le taux de change de la roupie et d’autre part, sur le taux d’inflation, Xavier-Luc Duval affirme : « A large number of factors affect the exchange rate, including the BoM decision to build up reserves through its operations reserve reconstitution to around 6 months of imports. This amounts to adding to over Rs 20 billion of FOREX equivalent to the official reserves. »
De la même manière, le ministre note que le taux d’inflation dépend d’une série de facteurs. Il est difficile, selon lui, de distinguer l’impact des transactions de devises étrangères par le gouvernement sur l’inflation. « Le taux d’inflation en 2011 était de 6,5 %. Il est descendu à 3,9 % en 2012 », fait-il ressortir.
À une question portant sur la réaction de la BoM sur le sujet, Xavier-Luc Duval affirme que le gouverneur lui a adressé une correspondance et a « expressed the view that there was a lack of coordination between my ministry and the BoM on the purchases made ». Cependant, poursuit le ministre, « that view was based on misinformation and misunderstandings that we have cleared since ». Il rappelle que le 11 décembre dernier en réponse à une question parlementaire, il avait renseigné la chambre sur la coordination avec la BoM et que « the Bank was fully aware of the decision of my ministry to purchase foreign currencies in the market ».
Aux questions supplémentaires du député Li Kwong Wing, Xavier-Luc Duval a précisé que son ministère ne se substitue aucunement au rôle de la BoM. D’ailleurs, dit-il, selon le State Law Office, ses actions sont légales. Il soutient que c’est le gouvernement MSM/MMM qui en 2004 avait amendé la loi pour permettre l’achat des devises par le gouvernement sur le marché. Entre 2000 et 2005, ajoute-il, la roupie avait aussi connu une grosse dépréciation de « 30 % » face aux devises étrangères. Le nouvel appel d’offres sera fermé ce vendredi, conclut-il.

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