ACNOA: Les Jeux d’Afrique 2015 maintenus au Congo-Brazzaville

Lors de la 40e session du Comité exécutif de l’Association des Comité nationaux olympiques africains (ACNOA) qui s’est tenue jeudi au Crown Plaza du World Trade Centre à Moscou, les membres de cette assemblée ont maintenu que les 15es Jeux d’Afrique se tiendront au Congo-Brazzaville en 2015. Et ce malgré les divergences existant autour de l’organisation de cet événement par rapport à la récente position adoptée par le Conseil supérieur du sport africain (CSSA). Il a aussi été décidé que les Jeux d’Afrique Jeunes se dérouleront aux Botswana en 2014.
C’est ce qu’affirme le président du Comité olympique mauricien (COM), Philippe Hao Thyn Voon, qui se trouve actuellement dans la capitale russe en compagnie de son secrétaire général, Vivian Gungaram. Les ministres de la Jeunesse et des Sports africains qui composent l’assemblée exécutive du CSSA s’étaient réunis les 14-15 mars en Érythrée pour décider de ne pas dissoudre cette instance, même si celle-ci est dépassée depuis bien des années. De ce fait, elle avait décidé de ne pas aller dans le même sens que l’Union africaine, qui voulait officiellement que l’organisation des 15e Jeux d’Afrique soit confiée à l’ACNOA.
Toutefois, la décision du CSSA n’avait pu être entérinée en l’absence de quorum, la majorité des ministres des 53 pays africains qui le composent n’étant pas présents en Érythrée. De ce fait, décision avait été prise de reporter cette assemblée ultérieurement et de mettre en place un comité intérimaire chargé de redynamiser le CSSA.
Mais l’ACNOA déplore toujours cette situation. « Il y a toujours une confusion au CSSA et il y a toujours des discussions en cours, bien qu’il était d’accord pour une dissolution afin de céder l’organisation des Jeux d’Afrique à l’ACNOA en conformité avec la décision arrêtée en ce sens par l’Union africaine (UA) à Addis Abeba en octobre dernier. Après avoir soulevé à nouveau toute la question ici à Moscou, l’ACNOA a décidé que la prochaine réunion entre les trois parties se tiendra dans un mois pour dénouer définitivement la situation », déclare Philippe Hao Thyn Voon.
Selon ce dernier, seule une petite poignée composée d’une dizaine de ministres africains du CSSA est réticente à la décision de l’UA « pour des raisons purement politiques. »
Finances limitées
L’ACNOA est présidée par l’Ivoirien Lassana Palenfo. « Financièrement, les pays africains sont limités pour organiser un tel événement car à Maputo, l’an dernier, l’aide conséquente de la Chine et du Portugal s’était avérée indispensable pour assurer le succès de l’événement au Mozambique. Et rien que pour les Jeux d’Afrique Jeunes 2014 au coût de $ 10 millions, le Botswana devra trouver $ 7 millions en comptant avec les sponsors, alors que l’ACNOA mettra $ 3 millions pour compléter le budget. C’est déjà un fardeau pour ce pays. Le CSSA ne bénéficiant que d’une aide symbolique du Comité international olympique, il lui est donc plus avantageux de passer par l’ACNOA pour disposer de plus de moyens financiers, à l’instar des pays qui organisent les Jeux d’Asie et les Jeux Méditerranéens. Ces deux événements se déroulent normalement sans problème car les pays assurant leurs organisations reconnaissent que celles-ci sont placées sous l’égide du CIO et est non l’affaire des États comme c’est le cas pour les Jeux d’Afrique. Pour les États africains, c’est facile d’envoyer de grosses délégations à l’étranger tant que l’événement ne se déroule pas chez eux. C’est plus difficile de l’organiser », résume Philippe Hao Thyn Voon. Lors de sa session à Moscou, l’ACNOA a aussi entériné sa nouvelle constitution.
D’autre part, l’Association des comités nationaux olympiques (ACNO) s’est réunie par la même occasion pour sa 18e session qui a débuté hier et qui se poursuit aujourd’hui à Moscou. Cela en perspective des prochains JO de Londres prévus du 27 juillet au 12 août.
L’ACNO passera en revue l’aide financière apportée aux pays participants. Cette session se déroule en présence des 205 délégués et secrétaires des pays membres. La session est présidée par le vice-président, le prince koweïtien Sheik Ahmad Al Fahad Al Sadah suite à la démission du président, le Mexicain Mario Vasquez. Ce matin, on a appris que c’est le Koweïtien qui a été conduit à la présidence de cette instance.
Ces deux jours de débats seront suivis d’une autre session connue comme la Second World Olympic Sport Convention, qui accueillera les ministres de Sports ou leurs délégués. Convention qui passera en revue les relations et la coopération qui doivent prévaloir entre États et Comités nationaux olympiques. En l’absence du ministre Devanand Ritoo, c’est son secrétaire permanent au MJS, Virendra Kumar Daby, qui est attendu à Moscou.

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