ACTE DE PIRATERIE : Les militaires étrangers seront entendus par vidéoconférence

Les 12 Somaliens accusés d’acte de piraterie en haute mer ont comparu en Cour intermédiaire hier devant les magistrats Azam Neerooa et Wendy Rangan. Les préparatifs pour la vidéoconférence avec les autorités étrangères, qui ne peuvent se présenter au procès, sont prêts. Le début de cet exercice a été fixé au 14 avril.
-La poursuite, représentée par Me Shakeel Bhoyroo, a fait savoir hier que les tests étaient concluants en ce qui concerne la vidéoconférence avec les autorités étrangères, qui ont procédé à l’arrestation des présumés pirates somaliens en janvier 2013. La cour pourra ainsi poursuivre avec l’audition de ces témoins. La magistrate Wendy Rangan a donc ajourné le procès au 14 avril. Par ailleurs, à la fin de la séance d’hier, les présumés pirates n’ont pas vu d’un très bon oeil le fait que le procès soit une nouvelle fois renvoyé. A noter qu’aucun avocat de la défense n’était présent hier.
Ce n’est pas la première fois que les accusés haussent le ton pour critiquer la lenteur de leur procès. Lors d’une récente comparution, les avocats de la défense avaient déjà émis de sévères objections face à l’obligation de se rendre en cour pour entendre que le procès était renvoyé à nouveau. Un avocat avait alors suggéré de recourir à la méthode de vidéoconférence.
Pour rappel, les 12 présumés pirates ont été arrêtés en janvier 2013 et sont poursuivis pour “act of piracy on high seas” en violation des articles 3 (1) (a), 3 (3) et 7 de la Maritime Violence Act 2011. A la suite d’un accord entre l’European Union Naval Force et le gouvernement mauricien, une demande a été introduite pour leur transfert à Maurice le 24 janvier. Les accusés étaient arrivés sous forte escorte en provenance de Djibouti à bord d’un appareil 5Y-BRX, spécialement affrété, qui avait fait escale à Madagascar pour une trajet de six heures environ. Cette opération s’était déroulée selon le protocole établi dans le cadre de l’European Union Operation Atalanta dans la lutte contre la piraterie dans cette partie de l’océan Indien, notamment au large des côtes de la Somalie. Pas moins d’une centaine de membres de différentes sections de la force policière ont été déployés dans l’enceinte du sir Seewoosagur Ramgoolam International airport pour intercepter les présumés pirates une fois arrivés sur l’île.
Le Directeur des poursuites publiques a ordonné des poursuites contre les présumés pirates arrêtés à environ 240 milles nautiques des côtes somaliennes. Les suspects clament toujours leur innocence, soutenant n’être que de simples pêcheurs. Il s’agit d’Abdoulakader Mohamed Ali (22 ans), Said Mohamed Hassan (23 ans), Ahmed Mohamed Ismael (27 ans), Shafi Mohamed Osman (22 ans), Hassan Salad Omar (25 ans), Said Omar Farah (22 ans), Mohamed Abdilahi Ahmed (45 ans), Ali Hassan Mohamed (21 ans), Abdi Mohamed Kidiye (37 ans), Abdi Ahmed Yussuf (20 ans), Abdillahi Mohamed Ahmed (24 ans) et Mahad Mohamed Ibrahim (21 ans).

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