ACTION CITOYENNE: Ramnarain Subrun manifeste devant l’ICAC

Interpeller les autorités sur l’ampleur que prennent la fraude et la corruption à Maurice et inviter les Mauriciens à réagir et réclamer plus de rigueur de la part de l’ICAC.
Telles sont les raisons qui ont motivé Ramnarain Subrun à manifester hier devant la commission anti-corruption. Même s’il est conscient que son action ne va peut-être pas déboucher sur de grands changements, il estime avoir accompli son devoir de citoyen.
Pendant trois heures hier matin, Ramnarain Subrun a manifesté devant l’ICAC pour dire non à la fraude et la corruption. « ICAC bizin aret dormi », « Moris paradi pou froder », sont quelques slogans qu’on pouvait lire sur les pancartes accrochées à ses épaules.
Ce citoyen, qui affirme n’avoir aucune connexion politique, a voulu démontrer à sa manière son mécontentement face à la situation dans le pays. « S’il en est ainsi c’est parce que les Mauriciens ne réagissent pas. Plus on se tait, plus la situation se détériore. »
Ramnarain Subrun prévoit d’ailleurs une deuxième manifestation à laquelle il convie les Mauriciens. « Pour cette fois, j’ai voulu faire mon action citoyenne. Les Mauriciens passent et s’arrêtent pour lire ce qu’il y a sur les pancartes et poursuivent leur route. Mais je les comprends… ils ont aussi des engagements professionnels. »
En revanche, la police, elle, n’a pas manqué de noter tout ce qu’il y avait sur les panneaux de M. Subrun et les officiers de l’ICAC l’ont invité à faire une déposition. « J’ai refusé car tel n’est pas le but de mon action. Je veux tout simplement dire que je ne suis pas d’accord avec ce qui se passe. »
Ramnarain Subrun, qui se présente comme un écrivain, s’intéresse aux problèmes de société. Il pointe du doigt la classe politique, qui « est souvent mêlée à la fraude et la corruption ».
Le manifestant avance par ailleurs : « Prenons le cas de M. Khamajeet, l’ICAC aurait dû l’interroger. »
M. Subrun invite donc les Mauriciens à s’engager dans une action citoyenne. « Il faut continuer à mettre la pression ; c’est ainsi que nous pourrons amener un changement. »

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