AFFAIRE BOSKALIS : Deux motions de la défense rejetées

Le procès intenté à Siddick Chady et Prakash Maunthrooa concernant l’affaire Boskalis s’est poursuivi jeudi avec le ruling sur deux motions logées par la défense. Me Said Toorbuth, l’homme de loi de Siddick Chady, avait demandé à ce que le nom des compagnies représentées par Pieter Boer et Angela Kok soient radiés des dépositions de son client et aussi à ce que les témoins Haak, De Goede et Raghoonundun soient entendus le même jour. Me Roshi Badhain, l’homme de loi de Prakash Maunthrooa, s’était joint aux deux motions logées. Dans son ruling rendu jeudi, la magistrate Wendy Rangan, siégeant en Cour intermédiaire, a rejeté ces deux motions.
Siddick Chady a plaidé non coupable aux six chefs d’accusations retenus contre lui. Il est représenté par Me Said Toorbuth. Prakash Maunthrooa, son présumé complice, est poursuivi sous neuf chefs d’accusation et il est représenté par Me Roshi Badhain.
Me Said Toorbuth avait demandé à ce que les particulars des compagnies étrangères impliquées dans l’affaire soient présentés par la poursuite, ce qui a été accepté. Il a ensuite logé deux motions en Cour. La première motion était que toutes les implications des compagnies étrangères dans les dépositions de Siddick Chady soient retirées car les représentants des compagnies n’ont pas été appelés comme témoins de la poursuite, et que tout document concernant les compagnies étrangères soit radié pour la bonne tenue du procès. Me Toorbuth a aussi présenté une deuxième motion demandant à ce que l’enquêteur Chandan Kumar Raghoonundun du central CID, Jan Cornelius Haak, le représentant du groupe hollandais Boskalis International, et Angela Kok soient entendus en Cour le même jour. La poursuite, représentée par Me Rashid Ahmine, avait objecté aux deux motions, les jugeant trop prématurées. Me Toorbuth avait jugé que le témoin Raghoonundun avait pris des documents des témoins Haak et De Goede et de ce fait ils devraient être entendus le même jour au cas où ils prendraient connaissance des preuves de chacun pour ensuite causer préjudice à son client. Dans son ruling rendu jeudi, la magistrate Wendy Rangan a trouvé qu’il est possible de “modifier” une déposition sous la juridiction de la Cour afin d’éliminer tout matériel capable de causer préjudice à l’accusé. Cependant, la magistrate a jugé qu’il n’y avait pas de raisons valables de “modifier” les dépositions de l’accusé vu que les compagnies citées ont été mentionnées dans les dépositions des accusés mais ne font pas partie des témoins de la poursuite. La magistrate a trouvé que la Cour ne pouvait donner de conclusions sur le fait que les documents referrés dans les dépositions des accusés font vraiment mention des compagnies représentées par Angela Kok et Pieter Boer.
Quant à l’appel des témoins, la magistrate, en se basant sur les principes de loi, souligne qu’il est du rôle de la poursuite d’appeler les témoins et d’émettre leur ordre d’apparition pour donner leurs versions des faits. La poursuite est capable de ne pas appeler un témoin ou de changer son ordre d’apparition s’il est trouvé que le témoin peut porter préjudice à l’accusé. Selon la magistrate, comme il est du rôle de la poursuite d’appeler ses témoins, la défense ne peut demander à ce que des témoins soient appelés le même jour, ce qui montre que c’est la défense qui tente d’imposer ses règles. La magistrate a ajouté qu’il serait impossible d’appeler ces trois témoins le même jour vu qu’ils sont des témoins clés dans cette affaire. D’où le rejet des deux motions logées par la défense.

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