AFFAIRE “BRIANI DEERPALSING”: Nouveau transfert punitif

Les incidents à Quatre-Bornes impliquant la parlementaire du Labour Nita Deerpalsing, un marchand de briani de cette même région et des policiers continuent à faire des vagues. Après le transfert punitif du sergent Gopal de Quatre-Bornes à la Special Supporting Unit, la responsable du poste de Quatre-Bornes au moment de cette affaire en début de soirée du 20 décembre, la Sub-Inspector Kistnen, a reçu des directives de « lev paké ! Allé ». Ce nouveau transfert, sans raison apparente, est diversement commenté dans les milieux de la force policière et pousse certains à s’interroger sur des ingérences dans l’administration de la police.
Les recoupements d’informations effectués par Le Mauricien confirment que la Sub-Inspector Kistnen, qui avait complété son shift de travail dans la journée d’hier jusqu’à 16 heures, a été informée peu avant 18 heures qu’elle ne devait plus se rendre au poste de Quatre-Bornes pour le travail. Elle a reçu des instructions « to report duty » à Port-Louis Nord sans aucun autre détail quant à sa nouvelle affectation ou encore les raisons de cette décision subite.
L’entourage de la Sub-Inspector affirme que depuis réception de ces ordres, la principale concernée a subi un véritable choc car au moment de l’affaire « Briani Deerpalsing », elle n’avait fait qu’assumer ses responsabilités quand un dénommé Soulou Lauthan, marchand ambulant de son état, avait fait obstruction au travail de deux policiers en patrouille le long de la route Royale à Quatre-Bornes.
À un certain moment, la députée Deerpalsing a débarqué sur les lieux pour s’en prendre aux policiers. Selon la version des policiers, elle aurait pris fait et cause pour le marchand de briani en soutenant que « mo donne ou permission, kontinyé vann ou briani. Personne pa pou kapav fer ou nanyen. Gard dan Quatre-Bornes pa pe fer zot travay kuma bizin. Ena prostitué partou, zotte pas arrêté ».
En tant que responsable du poste de police de Quatre-Bornes, dont des officiers ont été dépêchés en renfort, elle n’a fait que consigner une entrée formelle dans l’Occurrence Book pour faire état de la présence de la parlementaire de la majorité sur les lieux de l’incident.
Un précédent transfert punitif dans le cadre de cette même affaire de briani, celui du sergent Gopal du poste de Quatre-Bornes à la Special Supporting Unit, fait l’objet d’une lettre de l’Association Citoyens de l’Ouest (ACOS) et du Sud au Premier ministre Navin Ramgoolam. Le président de l’ACOS, Jean-Noël Sandian, s’interroge sur les raisons de ce transfert alors qu’en principe tout membre de l’Assemblée nationale est censé collaborer avec la police pour faire appliquer les lois votées par cette même instance.
« Pour faire la lumière sur cette affaire, je vous demande donc de diligenter une enquête en vous aidant des images enregistrées par la CCTV sur les lieux pour corroborer la version des protagonistes avant de rendre publique la conclusion du rapport », demande Jean-Noël Sandian au Premier ministre, tout en réclamant que le transfert punitif du sergent Gopal soit tout simplement révoqué.

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