AFFAIRE CT POWER : Le PTr réclame des alternatives concrètes du MMM

Le dénouement dans l’affaire CT Power cette semaine réjouit les membres du gouvernement. Lors d’une conférence de presse hier — animée par le président et  le secrétaire-général du PTr Patrick Assirvaden et Lormus Bundhoo —  le PTr se dit satisfait que l’écologiste Jeff Lingaya a finalement mis fin à sa grève de la faim et que les travaux de la National Energy Audit Commission ont déjà démarré. Pour le président du PTr, qui dit apprécier que les contrats entre l’Etat et les Independent Producers Power (IPP), dont celui avec CT Power, soient rendus publics, le rapport de la firme américaine Hunton and Williams (préparé en 2009 et qui n’avait pas satisfait les sucriers) devrait aussi, au nom de la transparence, être rendu public. Dans cette optique, le PTr souhaite connaître la réelle position du MMM quant à la politique énergétique et met au défi les militants de « dire quelle option ils préconiseraient pour atteindre les 100 KW en 2015 ».
Patrick Assirvaden a tenu à préciser que la publication des contrats des IPPs n’aurait pas été possible sans l’accord du Premier ministre, Navin Ramgoolam. Et de soutenir qu’il n’y a eu « aucun autre politicien qui a aussi ardemment que le PM combattu les contrats des IPPs ». De même, dit-il, si la décision de rendre public ces contrats est un déclic qui a permis de dénouer la situation par rapport à la grève de la faim, le PTR réclame que le rapport Hunton & William soit lui aussi rendu public. Ce rapport, selon lui, est intéressant à plus d’un titre, car « kan bann IPPs ti trouvé ki bann condition pas favorables, zot finn demann revoir li ». Ainsi, selon lui, la publication de ce rapport devrait davantage éclairer la population et mettre à jour le « jackpot » accordé aux IPPs.
Patrick Assirvaden rappelle, par ailleurs, que c’est « sous le MSM-MMM que le contrat avec la Centrale Thermique du Sud avait été signé et qu’il s’agit de la seule centrale qui utilise à 100 % du charbon ». Cela, dit-il, alors qu’il y avait possibilité d’avoir une centrale à charbon-bagasse. Il invite aujourd’hui « les écologistes et ceux qui veulent faire des coups d’éclats, à aller constater où sont jetés les cendres de la centrale de St-Aubin ». « Les deux personnes les plus mal placées pour parler des IPPs sont Pravind Jugnauth et Alan Ganoo », dit-il. Ces derniers auraient d’ailleurs, selon lui, « désavoué Paul Bérenger en disant qu’il ne peut y avoir de charbon ». Cela, alors qu’au Parlement, Paul Bérenger avait, à l’époque, soutenu qu’il n’y avait pas d’autre option qu’une Coal Clean Technology, dit-il.
Le PTr souhaite ainsi connaître la réelle position du MMM quant à la politique énergétique et met au défi les militants de « dire quelle option ils préconiseraient pour atteindre les 100 KW pour 2015 ». Patrick Assirvaden réclame une prise de position claire de la commission d’énergie du MMM quant à « eski pa pou kapav mett enn central à charbon dan lil ». Il confie que « si au niveau du gouvernement l’on n’est pas d’accord avec l’utilisation de charbon, nous devons néanmoins nous assurer du développement du pays ». Indiquant que la consommation d’électricité atteint déjà des pointes record, tournant, en l’occurrence, en heures de pointe à 438 MW, le président du PTr « s’interrogé sur un projet de centrale à charbon qu’envisagerait Médine sur les terres qu’elle détient à quelque 200 mètres de Pointe-aux-Caves ». Et de réclamer au MMM d’indiquer « si sa résistance à la centrale de charbon à Pointe-aux-Caves est une résistance au charbon ou à CT Power ».

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